« Il n'est plus tolérable que les boissons soient exposées au soleil dans n'importe quel endroit commercial. Il est temps de déterminer la responsabilité des uns et des autres pour mettre fin à cette situation qui met en péril la santé des consommateurs », a déclaré, jeudi, M. Ali Hamani, président de l'association des producteurs algériens de boissons (APAB), lors d'une conférence de presse organisée à Alger. Il s'agit, a-t-il expliqué, d'une question de responsabilité de stockage des boissons qui n'est pas réglementée. Un groupe d'experts désignés par l'APAB soumettra bientôt au ministère du Commerce des propositions en vue de prendre des décisions qui s'imposent. Ce qui est une première en Algérie avec le lancement d'une campagne de sensibilisation des consommateurs prévue avant le ramadan. Les consommateurs doivent contribuer, dit-il, à la réussite de l'opération. Ils seront informés sur la composition des boissons et des conditions de production, depuis la chaîne de transformation jusqu'à la distribution. D'ailleurs M. Hamani s'étonne que c'est toujours le ministère du Commerce qui est interpellé et non celui de la Santé. Un autre dossier discuté sera aussi finalisé avant la fin de l'année. Il s'agit de la création de labels pour les boissons algériennes. « Il faut séparer le bon grain de l'ivraie quand on sait dans quelles conditions sont produites un grand nombre de boissons », a-t-il ajouté. L'APAB créée en 2003 active dans ce sens pour alerter, dit-il, les autorités concernées afin de mettre fin au marché informel et à la concurrence déloyale. Selon les statistiques du centre national du registre du commerce, il a été enregistré 1674 producteurs de boissons en 2009 dont 68 sont des producteurs de boissons alcoolisées. Or ces derniers qui sont des professionnels, s'étonnent, dit-il, de ce chiffre qui ne reflète pas, a-t-il ajouté, la réalité du terrain. Il est fort probable, poursuit-il, que ce chiffre ne soit pas encore actualisé. « En tout et pour tout, nous devons nous situer entre 300 à 400 producteurs professionnels de boissons », a-t-il souligné. L'APAB accapare pourtant plus de 85 % de parts du marché national.