«Toyour El Djenna» ou les enfants du paradis, joli nom pour un journal destiné aux enfants. C'est le seul sur le marché national affirme l'une de ses rédactrices en chef, Samia Mazouzi. C'est une diplômée de l'institut de journalisme promotion 1997. Elle a exercé dans l'autre publication politique du groupe qui édite aussi Essafir. Seul le journal du FLN «Sawt El Ahrar» consacre un petit supplément à cette tranche d'âge obligée de se rabattre sur les illustrés étrangers. Notre consoeur juge le genre difficile et les habitudes de lecture en la matière sont encore peu ancrées en Algérie. «La mode est au sport qui est plus rentable alors que par les temps qui court, un journal pour enfants est plus aléatoire». La publication qui existe depuis le 29 novembre 2008 est hebdomadaire et n'est pas à vrai dire un journal d'informations qui s'adresse aux bambins. Il s'agit davantage de conseils, d'initiation à Internet de jeux et de dessins. Le journal essaie de combiner entre la distraction et l'utilité. La première fonction se décline à travers des histoires, des jeux. On ne s'amuse pas seulement. Des exercices de français et de calcul permettent de réfléchir intelligent. «Nous voulons apporter un plus à nos enfants qui peuvent ainsi non seulement montrer leurs talent en matière de dessin mais aussi apprendre à lire et rédiger. Certaines pages consacrées aux saisons, à la morale. «Nous souffrons beaucoup du manque de publicité. Nous avons travaillé juste un peu avec Techno mais cela n'avait pas trop duré». On aurait pu imaginer les producteurs de couches, les importateurs de jouets ou les responsables de crèches s'adresser à ce journal. «Nous n'avons pas encore ces réflexes. Les publications pour enfants ne sont pas appréciées et chez nous un directeur de crèche se contentera d'une petite annonce .On s'adresse davantage aux parents qui lisent le journal qu'aux enfants plus séduits par la télévision». Le paradoxe est que le patron du journal lui-même a une agence de publicité. Est-ce pour cette raison que Toyour El Djenna accorde un large espace aux bandes dessinées dont on raffole à cet âge? On peut lire l'histoire des héros japonais qui occupent les écrans. Il faut relever enfin cette ouverture en direction des enfants qui non seulement envoient des portraits pour figurer dans une page spéciale mais rédigent de courts textes sur les animaux, les beautés de la nature ou les mystères des planètes. L'usage de la couleur renforce l'aspect ludique et attrayant de cette publication qui pour 30 DA fera passer d'agréables moments à votre enfant. Hélas, sur le net on ne peut pour le moment consulter que les premières et dernières pages.