En prévision de la rencontre nationale, prévue pour le 10 octobre prochain, le ministre de l'Habitat et de l'Urbanisme, Noureddine Moussa a lancé, hier, la première d'une série de trois réunions régionales, initiées dans le cadre de la révision des règles parasismiques algériennes RPA. Appliquer depuis trente années, ce règlement, jugé caduc, nécessite un réajustement et même une réadaptation pour assurer plus de respect des normes parasismiques. Il est surtout question de doter l'Algérie d'un outil plus performant permettant une meilleure sécurité et durabilité aux constructions.Pour le faire, le ministère a jugé important d'associer tous les intervenants du secteur de bâtiment ainsi que la communauté du génie civil pour une large consultation sur les principaux segments de cette révision. Ils sont appelés à aboutir à la réalisation d'un avant projet de document technique réglementaire en 2010. Le ministre a également, annoncé la création d'une commission technique permanente pour le contrôle technique de la construction et l'élaboration de la réglementation technique. Revenant sur les étapes ayant marqué la révision de cette réglementation, le ministre a fait savoir qu'il a fait l'objet de cinq révisions. Au cours des trois dernières décennies, 10 séismes ont frappé l'Algérie dont trois étaient dévastateurs. Le dernier en date est celui de Boumerdès qui a fait 2300 victimes. Les dégâts matériaux ont été estimés à trois milliards de dollars, a noté le ministre. Mais pour ce dernier « les enseignements du séisme de Boumerdes n'ont probablement pas tous été pris en charge de manière convenable ou exhaustive ». Dans le même contexte, M. Moussa a soutenu que la prévention ne se résume pas dans le calcul mais dans l'urbanisation. « Nous ne pouvons pas se lancer dans l'aventure de la construction sans l'étude de la qualité du sol », note-t-il avant d'ajouter que 26 études de l'aménagement de l'urbanisme touchant 14 wilayas sont en cours de réalisation dont 12 ont été finalisées. Pour le quinquennat 2010-2014, 25 autres sont enregistrés pour un montant d'un milliards de dinars. Sur le relogement des sinistrés de M'Sila, le ministre a indiqué qu'une deuxième expertise sera opérée et que des entreprises publiques ont été mobilisées pour réhabilités les écoles et mosquées endommagées. Pour M. Moussa, il n'est, par contre, plus question de parler des « sinistrés de Boumerdès car le dossier est clos». S'agissant du vieux bâti, le ministre a fait savoir qu'une opération de recensement est en cours de réalisation au niveau des grandes villes, à savoir Alger, Oran, Annaba et Constantine. Elle sera étendue aux autres villes, précise le ministre, selon la disponibilité de la mobilisation des ressources financières. Il s'agit, explique-t-il de faire un diagnostique et un cahier de santé pour chaque bâtisse ancienne. Il a ainsi cité l'exemple d'Alger où est recensé 17000 constructions sur les 85 000 logements que compte la capitale. Sur les chantiers du LSP qui tarde à voir leur finalisation, le ministre a souligné qu'il revient aux souscripteurs de traduire le promoteur devant la justice en cas de défaillance.