Selon M. Bounouar Abdelmoumen, ces forages sont implantés au niveau de plusieurs localités entre autres Aïn Ghoraba, Ochba, Beni Mester,... A cela s'ajoute d'autres projets visant la réalisation de Seguiet au niveau des dechrate. A ce sujet, a-t-on indiqué, sur les 20.500 ml programmés, 15.000 ml ont été concrétisés. S'agissant des projets de désenclavement, la Direction des forêts a indiqué que 74 localités sont concernées où des ouvertures de 146 km de pistes sont prévus en plus de l'aménagement des sources... Par ailleurs, un autre programme de développement rural pour une AP de 300 millions de dinars a été lancé. Parmi les actions en cours figurent le captage et l'aménagement de 10 sources, amélioration foncière de 880 ha, plantation fruitière de 1.273 ha, réalisation de 4 bassins, ainsi que des ouvertures de pistes rurales... S'agissant des opérations de proximité de lutte contre la désertification, plus de 60 millions de dinars ont été accordés à ce sujet. Les opérations en cours consistent en l'aménagement et la réhabilitation des nappes phréatiques, la protection des parcours par les plantations de la Triplex,... Par ailleurs, 30 milliards de centimes ont été injectés pour la concrétisation de 64 projets inscrits dans le cadre du PPDRI. « Il s'agit de l'acquisition 164 kits solaires photovoltaïques pour les nomades, la plantation pastorale sur 470 ha, réalisation de 9 forages pastoraux, etc. », a indiqué Bounouar Abdelmoumen, chef de service auprès de la Conservation des forêts. Cependant et dans le cadre de la lutte contre la désertification, M. Bouziani Youcef, chef service de la gestion, a précisé que : « Parmi les stratégies de l'Etat figurent en premier lieu la protection des parcours, et la création d'un cadre de vie meilleur pour l'éleveur », a-t-il noté tout en précisant qu'on a financé la désertification et la question aujourd'hui est de s'adapter au climat et d'œuvrer dans le but de faire renaître le monde de l'alfa. En effet, à Tlemcen qui compte 260.000 ha de zones steppiques, l'alfa qui a joué un rôle important dans l'industrie du papier et dans l'économie du pays, n'est plus. Et ces grandes étendues de steppe denses d'alfa ont été détruites suite aux aléas climatiques et à l'exploitation par l'homme et ses troupeaux durant des années. Pourtant, cette espèce, a-t-on expliqué, joue un rôle fondamental dans la protection et le maintien de l'intégrité écologique de l'écosystème, eu égard à l'effet positif des touffes de l'alfa sur les propriétés du sol. Ce qui par conséquent justifie leur importance au niveau de la restauration des steppes arides et semi-arides dégradées. Pour cette année et sur les 154.000 ha de nappe alfatière, à peine le 1/3 a été productif. « On ne récolte juste que quelque 50 tonnes pour an, destinées le plus souvent au secteur de l'artisanat et l'aliment de bétail », a-t-on souligné. Ainsi et dans le cadre de la lutte contre ce phénomène, la Direction des forêts a mobilisé plusieurs brigades sur terrain, et dans ce cadre, 50 éleveurs ont été traduits en justice. Les causes principales de la désertification sont le surpâturage, le défrichement, et différentes causes naturelles. « Toutes ces conséquences sur ce processus se traduisent par la réduction des nappes alfatières, et ce phénomène s'est accompagné par d'autres problèmes socioéconomiques comme la concentration des populations autour des agglomérations qui n'offrent pas d'activités socio-économiques suffisantes. Cela induit un déséquilibre », fera-t-on observer. Et dans l'objectif de faire renaître cette espèce végétale et d'arrêter l'avancée du désert, un important programme à long terme a été élaboré notamment par de nombreuses opérations de reboisement et la mise en défense de 30.000 ha...