Un automobiliste âgé d'une cinquantaine d'années a été attaqué, dans la nuit de samedi à dimanche à Es-Sénia, par des malfaiteurs qui visaient le vol de son véhicule. Abandonné gisant dans une mare de sang, la malheureuse victime n'a dû son salut qu'à des passants dont un groupe s'est lancé à la poursuite des assaillants qui ont pris la fuite alors qu'un deuxième a appelé les agents de la Protection civile qui se sont chargés d'évacuer le blessé, dans un état critique, aux urgences de l'hôpital d'Oran. Contacté par téléphone, les agents de permanence de la Protection civile ont laissé entendre que la victime a reçu deux coups de couteau, l'un au thorax et l'autre à la jambe. Mais, selon la rumeur qui a couru à Es Sénia et confirmée par une source hospitalière, le malheureux automobiliste aurait été blessé par balles. Une enquête a été ouverte par les gendarmes pour déterminer les circonstances exactes de cette agression afin d'aboutir à l'arrestation des auteurs de cet acte sauvage. Le phénomène des agressions, notamment, à l'arme blanche et de vols avec violence a pris de l'ampleur, ces derniers jours à Oran. Depuis le début du mois de Ramadhan, la situation s'est aggravée et les agressions à l'arme blanche se sont multipliées, n'épargnant aucun quartier d'Oran. Selon les employés des urgences médico-chirurgicales du Centre hospitalo-universitaire d'Oran, une moyenne de 6 à 10 personnes, victimes de vols à la tire, à l'arraché et de coups et blessures volontaires à l'arme blanche, est quotidiennement admise à ce service. Et les plaintes pour agressions pleuvent sur les bureaux des différentes sûretés urbaines de la ville, notamment dans les nouveaux sites d'habitations. En dépit des efforts fournis par les services de lutte contre la criminalité et le renforcement du dispositif de sécurité, la recrudescence de la violence a fini par installer la crainte et l'inquiétude parmi les paisibles citoyens.