Photo : Makine F. S'inscrivant dans la même démarche adoptée par l'office national interprofessionnel du lait, la confédération des industries et producteurs algériens (CIPA) met l'accent sur la nécessité d'augmenter le taux de pénétration du lait cru sur le marché. L'objectif étant d'atteindre un taux de 35% d'ici à la fin de l'année. C'est, d'ailleurs, l'objet de l'assemblée extraordinaire de la fédération de l'industrie agroalimentaire, filière lait, affiliée a cette organisation patronale CIPA, tenue jeudi à Alger. Rassemblant plus d'une cinquantaine de délégués régionaux représentant principalement les laiteries, la fédération a jugé utile de leur faire part des orientations découlant du conseil interprofessionnel du lait (CIL), lequel a, pour rappel, décidé lundi dernier de limiter les affectations de la poudre de lait à 100 000 tonnes pour 2010 , soit une réduction de près de 30 000 tonnes par rapport à 2009. Selon M. Ziani, président la filière lait ce quota est «largement suffisant» pour couvrir les besoins nationaux. Il a souligné, en marge de «la réunion d'information», que cette décision a un double objectif à savoir rééquilibrer les affectations de la poudre de lait selon chaque région pour assurer une distribution équitable et une disponibilité permanente de lait à travers tout le territoire « Il n'est plus question que le lait soit transporté de l'Est à l'Ouest du pays. La répartition de la poudre de lait se fera en fonction de la disponibilité du lait cru dans la région », précise M. Ziani. Le deuxième objectif a trait à la capitalisation de la quantité importante de lait cru et son exploitation. Selon l'orateur, seulement 18% de la production nationale, représentant 400 millions de litres de lait ont été pénétrés sur le marché en 2009. « Lors de la réunion du CIL nous avons eu l'information qu'un éleveur s'est trouvé contraint de jeter 200 000 litres de lait cru pour la simple raison qu'il n'a pas trouvé preneur. Il n'est pas le seul malheureusement. C'est la raison pour laquelle les laiteries doivent s'orienter vers ce créneau. », a-t-il souligné ajoutant qu'une « laiterie qui se limite à la restructuration de la poudre de lait n'est pas intéressante ni pour nous ni pour le gouvernement. Les laiteries doivent favoriser le lait cru et les collecteurs ne seront que bénéficiaires ». la CIPA propose d'aller vers le conditionnement du lait cru tout en insistant sur la nécessité de le distinguer par rapport au lait restructuré, notamment sur le plan prix. Sur la lancée, M. Ziani a indique que la CIPA signataire du pacte économique et social est revenu à la charge en demandant de réactualiser les prix réel du sachet de lait pasteurisé par rapport au nouveau SNMG . « Les prix de 23-35 DA de sortie usine sont fixés sur la base d'un SNMG de 8000 DA alors que ce dernier est actuellement à 15 000 DA», a souligne M. Ziani tout informant que le ministère de l'agriculture a confié ce dossier à un bureau d'étude pour définir les nouvelles charges de l'entreprise. « Nous ne voulons pas augmenter le prix du sachet de lait commercialisé mais revoir le calcul de sortie d'usine », rassure le président de la filière.