Le Conseil des lycées d'Alger (CLA) a tenu, hier, une réunion à Alger à l'occasion de la rentrée scolaire. Selon son SG, Idir Achour, les syndicalistes s'inquiètent de la surcharge des classes. En effet, 40% des établissements scolaires vont accueillir une moyenne de 40 à 45 élèves par classe, 40% réceptionneront 38 à 40 élèves par classe et 20 à 38 élèves par classe sont recensés dans les 20% des écoles restantes. Selon M. Achour, le problème réside dans le fait que 2 000 établissements font l'objet de travaux de rénovation depuis plus de trois ans. « Ceci risque de perturber les cours », a-t-il constaté. Il précisera également qu'il y a 500 lycées dont les travaux ont été lancés en 2003 et qui n'ont toujours pas été réceptionnés. « Ils auraient contribué fortement à recevoir le flux d'élèves enregistré cette année », a souligné le même responsable. Concernant les enseignants, le syndicaliste prédit une moyenne de 20% de l'effectif qui aura recours à un arrêt de travail. « Les mauvaises conditions de travail, la gestion du nombre d'élèves, le stress sont autant de maux qui poussent les enseignants à prendre des congés de maladie », a-t-il signalé. Un autre problème a été posé par les membres du Conseil, celui des manuels scolaires. Les propos de M. Achour ont laissé entendre que 60% des écoles n'en ont toujours pas reçu. Il a signalé par la même occasion que 50% des établissements scolaires à l'échelle nationale ne feront pas leur rentrée officielle aujourd'hui. « Les inscriptions ne sont pas encore closes et l'emploi du temps n'a pas encore été élaboré au niveau de ces établissements », s'est-il désolé. Sur le plan socioprofessionnel, M. Achour a signalé que l'ensemble des travailleurs du secteur de l'éducation nationale maintit ses revendications relatives à l'augmentation des salaires. Selon lui, il est impératif de revoir les salaires du corps enseignant. Evoquant la gestion des œuvres sociales, M. Achour se dit « déçu ». « Une année après l'installation de la commission chargée de la gestion des œuvres sociales, aucun bilan ni inventaire des biens existants n'ont été établis », a révélé le syndicaliste. Au sujet du statut particulier des enseignants de l'éducation nationale, signé le mois de juin dernier, M. Achour est catégorique : « Il ne répond pas aux aspirations des travailleurs du secteur de l'éducation nationale », dira-t-il. « Le dossier doit être rouvert et le statut doit faire l'objet d'une révision », a-t-il recommandé. Si les doléances du CLA ne sont pas prises en considération, les syndicalistes menacent d'organiser des rassemblements jusqu'à leur satisfaction.