Protestation n Le Conseil des lycées d'Algérie (CLA) a menacé, hier, d'entamer un mouvement de grève le 5 octobre prochain si ses principales revendications ne sont pas satisfaites. Dans une conférence de presse animée, hier, le secrétaire général du CLA, Achour Idir, a affirmé que ce mouvement de grève se fera dans le cadre de l'intersyndicale. «Nous sommes ouverts à toutes propositions d'action avec les autres syndicats autour des revendications communes, notamment la révision du statut particulier, la revalorisation des salaires et le dossier de la retraite».Dans le même contexte, le conférencier précisera que le CLA participera au rassemblement qui aura lieu le jour de la tripartite pour dénoncer la marginalisation des syndicats de la Fonction publique et l'opacité dans laquelle se fait le code du travail». L'annonce de la solidarité scolaire, faite récemment par le ministre de l'Education nationale, Boubekeur Benbouzid, et par laquelle il estime que son secteur est en «bonne santé», ne semble pas convaincre les différents syndicats de l'éducation nationale. Il en est ainsi du Syndicat national autonome des professeurs de l'enseignement secondaire et technique (Snapest), de celui des travailleurs de l'éducation nationale et de la formation (Satef), ainsi que du Conseil des lycées d'Algérie (CLA). M. Achour estime que «le ministre de l'Education nationale, en avançant un taux de satisfaction de 120% concernant la distribution du manuel scolaire, surestime les chiffres». Le CLA estime, en effet, que «plus de 30% des élèves se retrouvent sans livre scolaire (...) La plupart des établissements n'ont pas encore réceptionné leurs manuels». S'agissant du dossier des œuvres sociales, le CLA propose deux options, «soit la décentralisation de la gestion au niveau des établissements scolaires par un comité élu des travailleurs», mode qui permettra, selon Achour Idir, à la logique de solidarité entre travailleurs de fonctionner réellement et efficacement, «soit, le cas échéant, l'octroi d'un 13e mois à chaque travailleur.» Dans le même contexte, le CLA revendique le recours à la Cour des comptes et à l'Inspection générale des finances (IGF) pour dresser le bilan de la gestion passée des biens des travailleurs de ce secteur. En outre, le conférencier a évoqué plusieurs points susceptibles de perturber la rentrée scolaire. Il évoque entre autres la surcharge des classes, notamment de 1re année secondaire, ainsi que des programmes, le manque d'infrastructures ainsi que le déficit en enseignants.