A l'occasion de la journée mondiale de l'alimentation, l'association des patients cœliaques de la wilaya d'Alger a organisé, hier, à Alger, une journée de sensibilisation. la manifestation a pour objectif, selon la présidente de l'association, Mme Safia Djabari, de faire connaître la maladie et promouvoir les actions de l'organisation. Cette pathologie, due à l'intolérance au gluten, est une maladie inflammatoire chronique du tube digestif associée à des manifestations systémiques auto-immunes. Elle est due à l'hypersensibilité à une protéine, la gliadine du blé (partie toxique du gluten) et aux prolamines apparentées contenues dans d'autres céréales comme le seigle, l'orge et, pour certains, l'avoine. La nourriture à zéro gluten est-elle possible en Algérie ? « Les produits sans gluten sont à la fois rares et chers », a-t-elle fait savoir. Dans ce contexte, un père a indiqué qu'un paquet de farine spéciale de 500 g coûte 5 000 DA. Une quantité d'à peine deux jours pour son fils cœliaque. En outre, les biscuits sont cédés à pas moins de 200 DA le paquet. La maladie est-elle héréditaire ? Mme Djabari a indiqué qu'on parle plutôt de prédisposition génétique. Ainsi, l'enfant dont les parents ou les frères sont atteints de cette maladie, a plus de risques de la développer. Concernant le nombre de malades en Algérie, « on ne peut avancer de chiffres exacts concernant la fréquence de la maladie en Algérie », a indiqué la présidente de l'association. Cependant, les spécialistes avancent le chiffre de 500.000 malades. Pour sa part, Azzedine Merah, cœliaque, membre de l'association, a indiqué que cette maladie n'est pas considérée comme chronique. De ce fait, il interpelle les ministères de la Santé et du Travail. Pour cette raison, « même la Cnas ne peut aider cette catégorie, bien que les produits sans gluten soient des produits chers », a-t-il soulevé. Le seul traitement efficace à ce jour consiste à supprimer, totalement et définitivement, le gluten de l'alimentation. La présidente de l'association, a indiqué qu'une consultation chez un diététicien « s'impose » au moins pour le démarrage du régime.