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Paix au ciel aux hommes de bonne volonté
Coup de cœur - « Le dur et invraisemblable parcours d'un combattant » d'Ait-Mehdi Mohamed Amokrane
Publié dans Horizons le 22 - 10 - 2012

Mohamed Amokrane Ait –Mehdi, jeune officier, déserte de l'armée française sous de faux papiers d'identité où il est mentionné pour brouiller les pistes policières françaises comme « coiffeur ». Il rejoint, avec dix compagnons, l'Armée de libération nationale. Le FLN avait besoin de ces hommes sortis des grandes écoles militaires occidentales dans les rangs des moudjahidine. C'est au niveau de la wilaya III qu'il sera affecté en même temps que le lieutenant Ben Messbah originaire de Mascara. Et c'est maître Arezki Bouzida qui notifia officiellement ces affectations. Le passage de la ligne Maurice coûtera la vie à deux djounoud morts électrocutés. L'auteur fera en quelque sorte son baptême du maquis algérien. Le 29 avril 1959, il est pris en même temps que ses compagnons de combat dans la bataille de Souk Ahras, où trouvera la mort le jeune lieutenant Ben Messbah. Formateur des jeunes moudjahidine pour son expérience dans diverses écoles militaires, il fait la connaissance du colonel Amirouche qui lui offre « sa carabine et sa montre automatique ». Un geste qu'il a vénéré toute sa longue vie jusqu'à l'emporter comme viatique avec lui dans l'Au-delà. L'Akfadou. La période passée dans les monts de cette partie de la Kabylie sera la découverte de la « bleuite » insérée sournoisement dans le maquis par l'armée française. Le désastre humain qui s'en suivit fera écrire à l'auteur : « L'ennemi avait réussi à semer dans nos rangs un climat de doute et de suscription insoutenable. » Après la tragédie interne qui assombrit le maquis algérien, Mohamed Amokrane se retrouve à la tête du commandement de la région d'Ain El Hammam sur instruction du colonel Amirouche. Dans les villages au pied du Djurdjura, l'officier trouvera des hameaux où « il n'y restait plus d'hommes... Ils furent exterminés lors de l'opération ‘'jumelles'' ». Un passage est consacré par le vieux moudjahid à Mazouza de Thimegrass digne descendante de Lalla Fadhma N'Soumer. Mazouza pour sa témérité contre l'ennemi sera tuée. Mohamed Amokrane est blessé près du village de Tifilkouts, région qui, avec d'autres agglomérations martyrs du Djurdjura, « fut réprimée sauvagement. Des réserves alimentaires furent détruites, le bétail tué et la population torturée et plusieurs exécutions eurent lieu... » Dans cette chronique des années héroïques de la lutte pour la liberté, nous abordons un chapitre ayant trait à « Djahmou et sa fille Taous ». Ces dernières géraient un refuge destiné aux djounoud. Taous avait eu pour mission d'aller ramener la mère du colonel Amirouche au village Tassaft. Une tâche qu'elle mena à bien et avec courage. Taous, une des centaines de chahidate anonymes, connue pour son engagement dans la guerre de Libération est reconnue comme telle par la population. Tombée entre les mains de l'ennemi, elle sera emprisonnée, torturée, subira des sévices : « N'étant pas sûre de résister à la torture... Taous a choisi de se donner la mort au camp militaire de Tassaft Ouguemoune... » La grandeur du sentiment patriotique alors porté comme un emblème, les malheurs et les zones d'ombre se côtoyaient dans les djebels. Mohamed Amokrane Ait-Mehdi l'aura connue tour à tour. Tour à tour, il changera de contrée et d'affectation assumant son rôle d'officier et de moudjahid avec cette ferveur que seuls ces hommes qui ont choisi de se sacrifier portent en eux ou portèrent en eux. Le cessez-le-feu sera la période de trêve incitant l'auteur à répondre à son supérieur en ces termes : « Les maquisards usés, ne fallait-il pas les préserver et laisser l'ensemble des moudjahidine retrouver leurs familles... ». Une réplique que le moudjahid Ait-Mehdi fera à son supérieur pour éviter une lutte fratricide. Photos de ses compagnons de lutte, documents authentifiés, courrier certifié, le témoignage sur la guerre de Libération nationale entre dans le cadre de l'écriture de l'histoire récente algérienne. Un hommage aux chouhada, aux moudjahidine, aux hommes de bonne volonté.
Leïla Nekachtali
« Le dur et invraisemblable parcours d'un combattant » Ait-Mehdi Mohamed Amokrane , Editions Rafar


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