Devant la première commission de l'ONU chargée des questions de désarmement et de sécurité internationale, consacrée aux armes conventionnelles, l'Algérie a encore une fois évoqué les séquelles du commerce illicite des armes notamment sur la région du Sahel. Le représentant de l'Algérie a déclaré que la situation alarmante qui prévaut dans cette région requiert une assistance substantielle de la part des pays développés, des organisations internationales et, en particulier, des Nations unies, afin de renforcer les capacités des pays de la région dans la lutte contre le commerce illicite des armes légères et de petit calibre. Il a fait part de sa préoccupation concernant leur afflux en provenance des stocks d'armes libyens, contribuant ainsi à la détérioration de la situation sécuritaire. Soulignant l'intensification des activités terroristes et criminelles dans la région, il a rappelé les efforts de l'Algérie pour contrôler ses frontières et lutter contre le terrorisme et le commerce illicite d'armes conventionnelles par des acteurs non étatiques. Abordant plus généralement la question des armes légères, il a exhorté tous les Etats, en particulier les principaux Etats producteurs, à s'assurer que de telles armes ne soient fournies qu'aux gouvernements ou aux entités dûment autorisées par eux. Il a aussi plaidé pour une pleine mise en œuvre du programme d'action des Nations unies visant à prévenir, combattre et éliminer le commerce illicite des armes légères sous tous ses aspects. De surcroît, il a réaffirmé l'engagement de l'Algérie en faveur de la mise en œuvre de l'instrument international d'identification et de traçage rapides et fiables des armes légères illicites. Le délégué de l'Algérie a indiqué que le texte d'un projet de traité sur le commerce des armes devrait être basé sur les principes de la charte des Nations unies, en particulier le respect de la souveraineté des Etats, le droit des peuples à disposer d'eux-mêmes et le droit des Etats à la légitime défense.