Benjamin Netanyahu, qui a annoncé, discrètement, le jour des élections aux USA, la construction de 1.213 nouveaux logements à El Qods-est, sans susciter aucune réaction internationale, menace : « Le monde doit comprendre qu'Israël ne restera pas sans rien faire face aux tentatives de nous attaquer. Nous sommes prêts à l'escalade », en réponse à une salve de roquettes tirées à partir de Ghaza contre la ville de Siderot, dans le sud d'Israël, faisant quatre blessés. Netanyahu semble oublier que six raids israéliens ont tué samedi six jeunes Palestiniens et fait trente-six blessés. Ehud Barak, le ministre de la Défense, promet des « réponses supplémentaires dans les prochains jours » sur le modèle de l'opération « Plomb durci ». « Toute agression contre le peuple palestinien sera suivie d'une réponse », prévient le Djihad islamique. Fawzi Barhoum, le porte-parole de Hamas, tire la sonnette d'alarme. « Nous considérons cette escalade comme très dangereuse », dit-il. Si la coalition Yisrael Beiteinu, le parti de l'actuel ministre des Affaires étrangères, Avigdor Lieberman, et le Likoud, le parti du Premier ministre, l'emporte en janvier, la situation des Palestiniens passera, selon les analystes, de Charybde en Scylla. Lieberman n'a pas appelé seulement au renvoi de Mahmoud Abbas et à la dissolution de l'Autorité palestinienne, mais aussi à noyer les prisonniers politiques palestiniens dans la mer Morte et à bombarder Ramallah comme sanctions si les Palestiniens continuent à vouloir obtenir, a minima, le statut d'Etat non membre des Nations unies et encourager le Conseil de sécurité à reconnaître l'entité comme membre de l'Organisation. Les ministres des Affaires étrangères de la Ligue arabe doivent se rencontrer aujourd'hui et demain pour évoquer cette résolution qui demandera en novembre à l'Assemblée d'accorder le statut d'observateur aux Palestiniens et au Conseil de sécurité de « considérer favorablement » la candidature au statut de membre de plein droit, formulée l'an passé par Mahmoud Abbas. « Nous allons à l'ONU en novembre 2012, pas en 2013 ni en 2014. Nous ne renoncerons pas », annonce le président palestinien dans un discours à Ramallah, à l'occasion du huitième anniversaire de la mort du président Arafat. La trêve précaire établie le 24 octobre entre les Palestiniens et les Israéliens est en danger.