Une magnifique symbiose, puisant ses ingrédients dans l'intemporalité de l'histoire de Djanet, fait que cette région de l'extrême Sud-Est algérien a, de tout temps, été une destination touristique privilégiée. Les nombreux sites archéologiques, disséminés un peu partout, demeurent une empreinte indélébile de ce que fut le riche passé historique de cette ville. Un riche programme a été concocté pour la célébration de cette fête culturelle qui se tient chaque année à Djanet. Des joutes poétiques et oratoires ainsi qu'une journée d'étude sur les poèmes de la S'beïba sont animées par des hommes de lettres et chercheurs intéressés par le patrimoine immatériel et les cultures populaires, une course de méharis, des animations folkloriques, mettant en lice les troupes des quartiers Azelouaz et El Mihane, et des artistes de la région du Tassili N'Ajjer, a indiqué le commissaire du festival, Mohamed Boudiaf. Sur place, les préparatifs de cette fête culturelle locale ont été entamés le premier jour de la nouvelle année de l'Hégire (Mouharem 1434), appelé localement Timoulaouine, dans une ambiance de gaieté initiée par la population locale, et se poursuivent jusqu'au jour de l'Achoura, où les citoyens rallieront le site de Doughia pour célébrer la S'beïba. Aux yeux des organisateurs, l'objectif est notamment de « revivifier un riche patrimoine spirituel et culturel », et de créer « une synergie entre des visions qui se nourrissent les unes des autres ».