« Les migrations africaines » est le titre du nouvel ouvrage du centre de recherche en économie appliquée pour le développement (CREAD), paru récemment. L'ouvrage écrit par Hocine Lebdalaoui, Nacereddine Hamouda, Chantal Chanson-Jabeur et Sassia Spiga, traite de plusieurs axes, parmi lesquels « La mobilité des compétences : vers de nouvelles approches et de nouvelles politiques » ; « La mobilité des diasporas et les logiques de retour : nouvelles lectures et nouvelles opportunités à la lumière du paradigme de l'économie de la connaissance » ; « La fuite des cerveaux en Algérie : changement d'attitudes et prospectives » ; « L'Afrique face aux transferts de fonds » ; « Réussir sa migration en Afrique de l'Ouest » ; « Les migrations africaines : économie, société et développement. » L'ouvrage est la deuxième livraison des produits du Symposium organisé par le CREAD sur les Migrations Africaines, tenu à Tipasa. Dans ce sillage, Mohamed Yassine Ferfera, directeur du CREAD, a rappelé que cette rencontre a réuni une centaine de participants avec la contribution des chercheurs du CREAD, des enseignants chercheurs de différentes universités algériennes et aussi une forte participation des chercheurs et enseignants en provenance d'autres pays africains (Tunisie, Niger, Cameroun), des pays européens (France, Angleterre, Suisse, Italie, Allemagne). « Ce Symposium sur la « Migration et Développement » en Afrique entre dans les termes de références des Nations unies, auxquels l'Algérie a très tôt adhéré. L'Algérie est partie prenante de la commission des Nations unies sur les transferts des migrants. La récente rencontre Arabe-Afrique (juin 2010) a permis au président de la République, M. Abdelaziz Bouteflika d'insister sur la nécessité d'une intégration régionale en Afrique » a noté M. Mohamed Yassine Ferfera. Celui-ci a, par ailleurs, écrit dans la préface que le changement de perspectives, objectif de cette rencontre scientifique, s'inscrit dans la nécessité de développer une « connaissance réelle et objective » de ce phénomène et de voir de quelle manière les migrations contribuent au développement du continent. Il s'agit de sortir de la logique d'opposition Nord-Sud et de se focaliser sur les facteurs permettant un renforcement des liens Sud-Sud. « Il va sans dire que l'Afrique tient une place privilégiée dans nos rapports sur le plan géopolitique. L'Algérie déploie des efforts importants pour hisser les voix de l'Afrique sur la scène internationale. Au niveau de la sous-région du Nord, le Groupe 5+5 est un cadre de concertation importante, quoiqu'informelle, qui contribue régulièrement aux dialogues avec nos voisins de la Méditerranée » a-t-il écrit. Cette rencontre, selon le directeur du CREAD, a permis d'aborder des thèmes clefs - tels que les formes de migrations, les migrations irrégulières, les droits des migrants, les migrants de retour, la mobilité des compétences, les transferts de fonds - permettant de comprendre les migrations africaines. « J'insisterai particulièrement sur les droits des migrants qui s'inspirent des différentes formes de droits, avec les droits de l'homme, la traite et le trafic de migrants, les droits des travailleurs migrants et des membres de leurs familles » fera-t-il observer, tout en précisant que l'Algérie a ratifié toutes ces conventions internationales et fondamentales, ces dernières sont supérieures aux droits algériens. L'Algérie a toujours honoré ses engagements avec la remise des rapports aux instances de surveillance de l'application de ces conventions. Cette deuxième livraison (Tome 2), portant sur « Economie, société et développement », compte l'essentiel des communications présentées, revues et corrigées par des référés dont la maîtrise du sujet n'est plus à démontrer. « Ce sont là autant de pistes aussi pour poursuivre cette quête de connaissances des migrations africaines pour l'avenir » a souligné le directeur du CREAD