Même la formule spéciale de Lieberman : transfert des Arabes-Israéliens dans le nouvel Etat palestinien promise ne semble plus d'actualité. Benyamin Netanyahu s'ingénie comme tous ses prédécesseurs à rendre creuse la formule « deux Etats pour deux peuples ». «Israël n'admettra pas la possibilité de créer un Etat palestinien indépendant d'ici 2012», répond quelques jours plus tard, Avigdor Lieberman, le chef de la diplomatie israélienne à Catherine Ashton, la haute représentante de l'Union européenne pour les Affaires étrangères et la Politique de sécurité qui a appelé à Bruxelles à l'issue d'une rencontre des chefs de diplomatie des «27» à laquelle Tony Blair, l'envoyé spécial du Quartette (Russie, Etats-Unis, UE, ONU), Israéliens et Palestiniens à reprendre les négociations de paix pour trouver un accord débouchant sur la création d'un Etat palestinien «d'ici deux ans». Netanyahu et l'« ancien portier de boîte de nuit » qui critiquent régulièrement les tentatives du Quartette de fixer un agenda pour le processus de paix qui est au point mort, suggèrent à Blair de s'occuper de « deux domaines : l'économie et la sécurité », ramener les Palestiniens à la table des négociations de paix directes sans préalable et convaincre ces derniers que l'Etat hébreu ne pourra leur proposer qu'un gel partiel de l'extension des implantations juives en Cisjordanie. Même la formule spéciale de Lieberman : transfert des Arabes-Israéliens dans le nouvel Etat palestinien promise ne semble plus d'actualité. Le Quartette qui espérait un Etat palestinien indépendant, démocratique et viable coexistant dans la paix et la sécurité avec Israël d'ici 24 mois et George Mitchell qui s'attelle à peser « de tout le poids » des Etats-Unis pour réaliser des progrès d'ici à la fin 2010 commencent à réaliser comme Mahmoud Abbas que le concept d'une solution à deux Etats « commence à s'éroder ». Les Palestiniens, qui ont cru en les promesses américaines et européennes, attendent une encore « avancée » vers une solution à deux Etats et la fin de l'occupation. Jusqu'à quand ? « Le temps est crucial », épond Salam Fayyad, le Premier ministre palestinien qui s'est fixé comme objectif l'établissement des bases institutionnelles d'un futur Etat palestinien courant 2011.