Les proviseurs et les censeurs des lycées entreront en grève de trois jours et ce, à partir de demain. « Ils en ont ras-le-bol de la discrimination dont ils sont victimes de la part du ministère de l'Education nationale », dira Noui Benberghout, président de la Commission nationale des proviseurs et censeurs des lycées, affiliée à l'Union nationale des personnels de l'éducation et de la formation (UNPEF). La Commission a décidé d'observer une grève de trois jours, baptisée « grève de la dignité », les 18, 19 et 20 février, avec l'organisation quotidienne de sit-in devant les directions de l'éducation à travers toutes les wilayas. Le débrayage sera suivi d'un sit-in national devant le siège du ministère de l'Education nationale, le 26 du même mois. « Ces actions sur le terrain seront ponctuées par le retrait collectif des protestataires des journées de formation prévues avec les inspecteurs de l'éducation sur la gestion des établissements du secondaire et les lycées techniques », a indiqué M. Benberghout. Et d'ajouter que « l'action de protestation a été décidée après que le ministère de tutelle eut ignoré les revendications de ces deux catégories d'administrateurs ».Quant aux revendications, le président de la Commission souligne que les proviseurs et les censeurs se sentent « lésés » par le dernier statut particulier des travailleurs du secteur. Il explique que leur « situation socioprofessionnelle n'augure rien de bon ». Plus explicite, M. Benberghout déclare qu'« il est inadmissible que ces responsables soient classés à la même catégorie (16) que d'autres fonctionnaires, alors qu'ils assurent plus d'une quarantaine de missions pédagogique, administrative et financière contre une augmentation de 550 DA ». Par ce fait, le président de la Commission a fait savoir que cette situation encourage de moins en moins les enseignants à solliciter le poste de proviseur et celui de censeur. Dans le cas où la tutelle ne répond pas favorablement à leurs doléances, M. Benberghout a indiqué « qu'ils sont prêts à s'adresser à la justice pour le recouvrement de leurs droits socioprofessionnels ». Pour ce qui est des actions futures, notre interlocuteur a annoncé qu'une rencontre se tiendra après le 26 du mois en cours pour décider des actions à entreprendre.