Le Plan national de développement de l'agriculture (PNDA) commence à donner ses fruits. La filière des agrumes connaît un développement remarquable. La production nationale est passée de un million de quintaux en 1962, dont 700 000 quintaux étaient destinés à l'exportation, à 11 millions de quintaux en 2013. Lors d'une journée technique sur l'agrumiculture, organisée, hier, à Blida par la Chambre nationale d'agriculture, Fodhil Ferroukhi, SG du ministère de l'Agriculture et du Développement rural, a estimé que les résultats obtenus, cette année, en matière de production d'agrumes, sont encourageants. Mais pour les scientifiques de l'Institut technique de l'arboriculture fruitière et de la vigne (ITAFV) et ceux de l'Institut national de production de végétation (INPV), la filière agrumicole trouve des difficultés à se développer. Le manque d'entretien des vergers et la non-maîtrise du métier sont les deux facteurs derrière l'apparition des maladies et des parasites au niveau surtout de la Mitidja. Plusieurs vergers sont contaminés par des maladies comme le Cosmos parasitaire ou l'anthracnose. La prévention demeure le meilleur moyen de lutte contre cette maladie. Mais cet aspect est loin d'être appliqué par les agriculteurs. Mme Hamadi, chercheur à l'INPV, a abordé une autre cause du dépérissement des arbres fruitiers dans la Mitidja : la vente sur pied des agrumes. « Le propriétaire vend la récolte de la prochaine saison et l'acheteur ne fait aucun effort pour entretenir les arbres. Il ne fait qu'attendre la maturation des oranges pour ensuite récolter les dividendes. Cette démarche se répète chaque année sans que personne s'inquiète des arbres ou de la production », regrette-t-elle. Selon elle, il faut contrôler chaque verger même s'il appartient à un privé.