Dans le cadre de la célébration du cinquantenaire de l'indépendance, le théâtre régional de Tizi-Ouzou présentera, aujourd'hui à 15 heures, la générale de la pièce théâtrale intitulée « La terre et le sang », tirée de l'œuvre romanesque de Mouloud Feraoun. L'adaptation sur les planches est signée Mohamed Zameiche et la mise en scène Hamma Meliani. C'est la première fois qu'une œuvre de Feraoun est adaptée au théâtre. Une pièce dont la musique est l'œuvre de Djaffar Ait-Menguellet qui a déjà composé la musique de nombreuses œuvres théâtrales alors que les décors sont de Abdelkrim « Krimo » Arab. Quant aux rôles principaux de cette œuvre, ils seront joués par des acteurs à l'avenir prometteur comme Ounnar Kahina qui joue le rôle de Chabha, Zouaoui Mohamed celui de Slimane et Arab Abdelkrim qui campera celui de Da Ramadane alors que le rôle pour ainsi dire central de « La terre et le sang », à savoir celui de Marie la française ramenée de France par Amar est jouée par Kamélia Hacid. Pour rappel « La terre et le sang » est cette tragédie qui traite de la terre ancestrale, de la vengeance tribale, du colonialisme et de ses violences. La trame tourne autour de ces sujets où les femmes se retrouvent à la fontaine puisant l'eau et les hommes au sein de la Tajmaât pour se réunir, discutant et jugeant les travers et les vertus des villageois d'Ighil-NZmane. Slimane désire venger Rabah son frère assassiné dans une mine en France. Pour laver l'honneur de sa famille, il accuse Amar, un cousin revenu de la Métropole avec Marie son épouse après une longue émigration. Da Ramdane, le beau-père, essaye d'empêcher cette vengeance parce qu'Amar et Slimane n'ont pas d'héritier et puis la terre familiale risque d'aller à d'autres personnes d'Ighil-NZmane. Ces derniers, pour racheter ce lopin de terre, encouragent Slimane à faire couler le sang. Cependant, Hammama, l'épouse de Hocine, qui est stérile, a marié celui-ci avec Kamra une jeune cousine jolie et docile pour avoir un héritier et se l'approprier. Kemmouma et Smina de leur côté poussent leurs enfants, Amar et Chabha vers la consommation d'un adultère pour avoir aussi un héritier. Amar et Slimane s'entretuent au cours d'un duel. On apprend plus tard dans cette tragédie que Marie, l'épouse d'Amar, n'est autre que la fille de Rabah et qu'elle porte enfin l'enfant tant espéré. Marie symbolise le sang de la tribu qui revient à la terre pour donner la vie.