Au-delà du passionnant récit qu'il narre au fil des pages, le livre « Sauvons nos salles de cinéma » de Nourreddine Louhal se veut d'abord une promenade dans l'Alger d'autrefois, où il faisait bon y vivre. L'auteur invite ensuite le lecteur à une excursion, qui a tout l'air d'être un voyage dans le temps, voire dans un passé tout à fait récent. Pour l'exemple, il convie les cinéphiles d'hier à revisiter l'Alger d'antan et ses prestigieuses salles de cinéma laissées à l'abandon. Pour qui s'en souviennent, c'était du temps de l'insouciance juvénile qui a évolué dans la création artistique. Mieux, « Sauvons nos salles de cinéma » est avant tout l'inventaire d'un patrimoine des salles obscures d'Alger, d'Oran et de Constantine, dont la publication est venue à point nommé pour servir de guide, sinon pour aider à repérer l'enfilade d'enseignes prestigieuses que les moins de trente ans n'ont malheureusement pas connues. En ce sens, le livre sied si bien à l'actualité du moment, puisqu'il est question pour le ministère de la Culture d'y reconquérir ces lieux tombés en désuétude. Preuve en est, « Sauvons nos salles de cinéma » a été préfacée par la ministre de la Culture, Madame Khalida Toumi. « Sauvons nos salles de cinéma » a été édité dans le cadre de la treizième édition du Festival culturel national du film amazigh qui s'est tenue du 23 au 28 mars dernier à Tizi-Ouzou. Quoi qu'il en soit, le mieux reste de lire et de faire lire l'œuvre de Nourreddine Louhal qui est aussi un dictionnaire des salles de l'Algérie profonde. Pour le souvenir, l'auteur s'est déjà illustré avec son livre « Chroniques algéroises La Casbah » publié aux éditions Anep.