Inscrit dans le cadre de la stratégie relative à la mise en place de réseaux d'associations thématiques pour la période 2013 à 2016, ce réseau permettra de mettre en évidence les problèmes de santé auxquels sont confrontées les personnes handicapées y compris leurs parents. Cette action a également été suivie par l'installation du Réseau algérien des paraplégiques. Le but est, selon Mme Atika Mamri, présidente de la FAPH, de soutenir le mouvement militant pour les droits des personnes aux besoins spécifiques. « Un groupe de travail spécialisé a été mis en place pour concrétiser le travail appuyé par la convention internationale des droits des handicapés ratifiée par l'Algérie », a souligné la conférencière. Evoquant les enfants atteints d'IMC, la même responsable a précisé qu'ils nécessitent une prise en charge spécialisée et à temps en vue de les aider à évoluer et à se développer après un parcours de soins. Selon Mme Mamri, une étude effectuée par le service néonatologie du CHU de Béni-Messous a fait ressortir que 3.500 nouveau-nés à Alger chaque année sont susceptibles de développer un handicap lourd. Le chiffre est de 35.000 par an à l'échelle nationale. Selon la même responsable, depuis plus de 10 ans, son association accueille des enfants handicapés orientés par les services de rééducation fonctionnelle situés dans la capitale. « Ce sont, pour la plupart, des enfants atteints d'infirmité motrice cérébrale dont l'atteinte est plus ou moins grave et dont l'état de santé nécessite des soins de rééducation fonctionnelle, d'un appareillage adéquat, de séances d'orthophonie et d'ophtalmologie », a-t-elle précisé. « Beaucoup de parents sont contraints de faire face à la situation de leurs enfants atteints », a-t-elle ajouté. Elle a dans ce sens, recommandé, la prise en charge des parents qui souvent, baissent les bras éprouvant un sentiment de culpabilité et d'impuissance. En attendant le lancement d'autres réseaux, comme celui relatif à la protection des droits des personnes atteintes de maladies mentales, celui des parents des enfants autistes et des myopathes, Mme Mamri a souligné qu'un groupe de travail s'attelle à établir un rapport annuel qui sera introduit au bilan national de recensement, d'intégration et de prise en charge des enfants atteints d'IMC. « La mise en place d'un plaidoyer pour la création par le ministère de la Santé et celui de la Solidarité nationale, de services multidisciplinaires de prise en charge globale dans un seul lieu des enfants IMC s'impose expressément », dira Mme Mamri.