La rencontre informelle des neuf membres du bureau politique du Front de libération nationale sur les quinze membres, tenue samedi dernier au siège du parti, s'est soldée par la prise de décisions à même de réinstaurer la stabilité au sein du parti, qui traverse une période de turbulences depuis le destitution de l'ancien SG, Abdelaziz Belkhadem. Les membres réunis ont décidé de mettre fin à la mission de coordination du parti, confiée à Abderahmane Belayat. « M. Belayat est un membre du bureau politique au même titre que les autres membres. Il a les mêmes droits et les mêmes devoirs que les autres membres, en plus de sa mission de coordonner entre les membres lors des réunions statutaires du parti », a précisé le porte-parole du parti, Kassa Aïssi, précisant que « cette rencontre, qui a regroupé la majorité des membres du BP, a été consacrée à l'échange d'informations et à discuter des affaires internes du parti ». L'occasion a été pour eux de « considérer et rappeler que toutes les décisions et actions prises en dehors du bureau politique ne l'engagent pas », précise Kassa Aïssi. Ainsi, étant donné la vacance du poste de SG, la gestion des affaires du parti ne relève plus de Abderahmane Belayat puisque c'est le bureau politique qui va, désormais, prendre en charge l'examen de tous les dossiers et prendra les décisions qui s'imposent de façon collégiale. La prochaine étape au FLN consiste à préparer la réunion, imminente, de l'ensemble des membres du bureau politique. « Nous avons convenu de tenir une réunion prochainement en convoquant l'ensemble des membres du BP », a précisé Kassa Aïssi. Cette réunion pourait avoir lieu durant la semaine en cours afin d'officialiser certaines décisions et, surtout, décider des prochaines étapes à franchir en vue de remettre le parti sur les rails. Les membres présents à cette réunion informelle ont mis l'accent sur « la nécessité de faire respecter et de se référer aux statuts et au règlement intérieur du parti », afin d'éviter tout dérapage ou décision individualiste. M. Kassa Aïssi a exprimé le souhait de pouvoir prendre une décision sur la tenue de la prochaine session extraordinaire du comité centrale pour élire un secrétaire général, mettant ainsi fin à la situation de gestion conjoncturelle à laquelle est soumis le parti depuis janvier dernier. Le groupe parlementaire (GP) du FLN a « salué la décision des membres du BP », considérant qu'elle « comporte le principe de la concertation collective en faveur de l'intérêt général du parti, en respectant les institutions constitutionnelles et les statuts du parti », précise un communiqué du GP. Les députés ont exprimé « leur solidarité avec les membres du BP et s'engagent à respecter les décisions prises ». Abderrahmane Belayat, coordinateur du parti, ne semble pas déstabilisé par cette situation et cette contestation qui monte autour de lui. Dans un communiqué parvenu, hier, à notre rédaction, il rappelle que « le FLN a installé Mohamed Lebid, président du groupe parlementaire du parti à l'APN, le 4 juillet dernier en présence des membres du bureau politique et des présidents des commissions permanentes à l'APN ». Le coordinateur du FLN tient à souligner « qu'en dehors de M. Lebib, personne n'a le droit d'agir ou de faire des déclarations au nom du groupe parlementaire du FLN, à l'intérieur comme à l'extérieur de l'Assemblée ». Ceci illustre l'ampleur de la crise que traverse le FLN.