Le ministre des Affaires étrangères, Ramtane Lamamra, a appelé, mardi à New York, à des consultations entre les pays africains afin de définir une position commune pour porter à la communauté internationale leurs préoccupations pour le futur programme de développement post-2015. Ce programme est destiné à prendre le relais des Objectifs du millénaire pour le développement (OMD), adoptés lors du Sommet du millénaire de 2000 et arrivant à échéance en 2015, dont les objectifs portent sur l'éradication de la pauvreté, l'amélioration de l'éducation, l'égalité entre les sexes, la santé maternelle et infantile, le respect de l'environnement, la lutte contre la pandémie de VIH/sida et un partenariat mondial pour le développement. Intervenant lors de la session du Comité des 10 de l'Union africaine sur l'Agenda de développement post-2015, tenue en marge de l'Assemblée générale de l'ONU, le chef de la diplomatie algérienne a observé, de prime abord, que la déclaration des OMD, adoptée en 2000, aura du mal à atteindre l'ensemble de ces objectifs pour tous les pays à l'horizon 2015. Dans ce sens, il a insisté sur le fait qu'à l'approche de cette échéance, il était indispensable pour les pays africains de se consulter pour arrêter une position commune appelée à porter à la communauté internationale leurs préoccupations et leur vision pour l'après-2015. Concernant l'Algérie, M. Lamamra a affirmé qu'elle avait mobilisé l'ensemble de ses ressources humaines et des moyens matériels considérables dans le cadre des trois plans nationaux successifs de relance économique de 2000 à 2014. « L'Algérie a réalisé des progrès considérables dans la prise en charge des OMD qui seront atteints à l'horizon fixé de 2015 », a-t-il fait savoir devant le Comité des 10. Par ailleurs, le ministre a fait le lien entre les OMD et la sécurité en soutenant que pour la réalisation de ces objectifs, l'Union africaine et ses pays membres doivent créer les conditions préalables axées autour d'un climat de paix et de sécurité. L'autre condition préalable que M. Lamamra a cité est le renforcement de la coopération et de la solidarité internationales sur la base d'un ordre économique mondial plus équitable dont l'accès doit être ouvert aux pays les plus démunis.