Les Maliens arrêtés dans le cadre de la lutte contre l'immigration clandestine ne seront pas refoulés vers leur pays « pour des raisons humanitaires », a affirmé le responsable de la communication de la Gendarmerie nationale, le lieutenant-colonel Abdelhamid Kerroud. Ainsi, des instructions ont été données pour geler l'expulsion des Maliens. « Ces ressortissants seront présentés à la justice, mais ils ne seront pas refoulés dans leur pays en raison de la situation sécuritaire et aussi pour des raisons humanitaires », explique le porte-parole de la GN. Par contre, les clandestins arrêtés sont soumis à une enquête afin de les identifier, d'autant plus que la majorité est dépourvue de toute pièce d'identité et donne généralement de fausses identités, surtout pour les repris de justice dans les affaires liées au trafic de drogue et à la falsification de documents. Les services de sécurité ont même procédé à l'identification scientifique par le système AFIS. « Un fichier a été établi de tous les clandestins qui ont été arrêtés alors que l'enquête s'est étendue même aux Maliens qui ont trouvé refuge chez leurs proches en Algérie », précise l'officier supérieur. Les Maliens impliqués dans des affaires criminelles sont jugés et écroués.