Il s'agit de « Khoundouk al mawt », (Le tunnel de la mort). Ce mélodrame d'une durée d'une heure et dix minutes relate une histoire abstraite, qui met en scène quatre comédiens qui attentent impatiemment l'arrivée d'un individu qui ne viendra jamais. La générale de cette pièce est prévue bientôt au TNA Mahieddine Bachtarzi. Entre amitiés douteuses, prise de risque, humour noir, recherche de sensations fortes, désir fou de donner soi-même la vie, chacun fait ses choix et les vit pleinement avec singularité. Au-delà de cette création méritoire, très justement évoquée, « Khoundouk al mawt » parle d'espoir, de jeunesse et de fureur de vivre, thèmes merveilleusement incarnés par de superbes comédiens. Dans ce mélodrame, Mustapha Laribi qui est metteur en scène et comédien aussi, campe le rôle de Noufel, le personnage principal. « C'est un rôle qui requiert beaucoup de travail. J'espère que je serais à la hauteur du rôle », lance-t-il. Mustapha Laribi évoluera aux côtés de Mina Lachtar, Youcef Habouche et Mohamed Halimouche. Mustapha Laribi épatera certainement le téléspectateur par son talent, l'importance du thème traité, l'authenticité imprimée de l'interprétation, une fiction poignante et légère à la fois, qui jette un regard objectif sur une situation vécue et bien réelle. Mustapha Laribi s'exprime, par ailleurs sur l'état du cinéma algérien, qui pour lui connaît une « nouvelle dynamique », à la lumière des œuvres et autres productions réalisées ces dernières années dont certaines ont été primées dans des festivals internationaux, a estimé Mustapha Laribi. « Le cinéma algérien, après une période de quasi-disparition, reprend son souffle, grâce aux aides financières et matérielles accordées par le ministère de la Culture et les autres instances du cinéma nationale ainsi que les pouvoirs publics dans certaines wilayas du pays », a-t-il indiqué. Pour lui, ces aides doivent être suivies d'un renforcement des infrastructures cinématographiques, notamment par l'ouverture des salles de cinéma à travers le pays, pour permettre au public la découverte des œuvres réalisées. Il souligne, en outre l'importance de la création locale. Pour lui, « il est urgent et important d'arrêter d'importer la culture des autres mais il faudrait plutôt exporter notre culture qui est riche et variée. » Interrogé sur son expérience dans le cinéma avec sa participation dans le film de Belkacem Hadjadj « El Manara », il dira d'un trait : « C'était une expérience bénéfique sur tous les plans. Dans un premier plan, cela m'a permis de découvrir réellement le monde du cinéma qui est tout différent de celui de la télévision et du théâtre. Dans un second plan, être encadré par Belkacem Hadjadj m'a été d'un grand apport. C'est un véritable professionnel. Il donne beaucoup d'importance aux détails : les accessoires, les costumes, les couleurs,... Belkacem Hadjadj m'a inculqué des repères qui me serviront à vie dans ma carrière. » Il tient à préciser qu'« El Manara » n'est pas sa seule expérience dans le cinéma. Il a joué dans le film « Mon amie ma sœur » du réalisateur Mohamed Lebsir. L'histoire de ce long métrage raconte l'endurance de la femme algérienne au cours de la guerre de libération. Il a été produit dans le cadre de l'année de l'Algérie en France. Ce même acteur rencontré à Oran en marge du 7e festival d'Oran du film arabe a été distribué aussi dans un film de Lamine Merbah. Il s'agit d'une histoire sociopolitique qui se déroule durant la décennie noire. Il a campé le rôle d'un repenti contraint à affronter la société. Ce n'est pas tout, Mustapha Laribi a participé dans une production algéro-syrienne ; un feuilleton intitulé « Indama tatamaradou el akhlak » (lorsque la morale se rebelle). Il a aussi pris part à un projet d'un long métrage sur la biographie de Aissat Idir, réalisé par un Jordanien. Il joue un méchant colon. Mustapha Laribi a fait ses preuves dans le théâtre, la télévision et le cinéma. Architecte de formation, il exerce actuellement la fonction de directeur commercial au Centre international de presse (CIP). Il est père de 3 enfants, une fille et deux garçons.