Plus de 30 personnes ont été auditionnées par les enquêteurs de la compagnie de la Gendarmerie nationale (GN) de Bir Mourad Raïs (Alger), dans le cadre de l'enquête sur le double crime qui a secoué la localité de Meridja, dans la commune de Saoula (ouest d'Alger), la semaine dernière, et dont ont été victimes un nonagénaire et sa belle-fille. Les personnes interrogées sont pour la plupart des proches des deux victimes, a signalé le chargé de communication du commandement de la GN, le lieutenant-colonel Abdelhamid Kerroud, qui affirme que l'enquête est toujours en cours. « Les gendarmes travaillent sans relâche et utilisent tous les moyens en leur possession pour arrêter les auteurs », affirme-t-il. Selon les premiers éléments de l'enquête, les auteurs seraient des proches des deux victimes. « Tout porte à croire que les deux victimes connaissaient leurs assassins. Le nonagénaire a reçu plus de 33 coups et sa bru plus de sept coups », a fait savoir un enquêteur qui affirme que la piste d'un cambriolage n'est pas à écarter vu le désordre constaté à l'intérieur des chambres de la villa des deux défunts. « Une somme d'argent a été volée alors que les auteurs n'ont pas pris l'arme de la victime, un fusil de chasse », précisera l'enquêteur. Rappelons que ce crime a été commis en plein jour, à l'intérieur d'une villa à Saoula. Le père de famille, Boualem M., âgé de 90 ans, et sa belle-fille, Fattouma R., âgée de 50 ans, ont été assassinés à l'arme blanche. Selon les premiers éléments de l'enquête, c'est le petit-fils âgé de 12 ans, de retour de l'école vers 11h45, qui a découvert le corps de sa mère gisant dans une mare de sang, au seuil de la porte d'entrée. Le corps du défunt a été retrouvé dans la cuisine du premier étage. Il portait des blessures qui prouvent qu'il s'est défendu malgré son âge. Selon le voisinage, la femme était de retour du cimetière du quartier après s'être recueillie sur la tombe de l'un de ses proches décédé la veille quand elle a été surprise par la présence des individus à la sortie de sa villa. L'Institut national de criminologie et criminalistique (INCC) de la Gendarmerie nationale a dépêché ses spécialistes pour l'examen de la scène du crime. Selon les déclarations des membres de la famille des défunts, le père de famille avait encaissé, la veille, une importante somme d'argent suite à la vente d'un lot de terrain. Seuls ses proches étaient au courant de cette affaire. Les enquêteurs ont convoqué également les personnes ayant un lien avec cette transaction.