Le Premier ministre israélien écarte de la reprise des négociations directes avec les Palestiniens Avigdor Lieberman, son ministre des Affaires étrangères, qui a appelé mercredi, sur les ondes de la radio Kol Israël, les Israéliens et les Palestiniens à ne pas se bercer d'illusions. Benyamin Netanyahu compte prendre personnellement en main les choses, dès le 1er septembre prochain à Washington où il rencontrera à la Maison-Blanche, Mahmoud Abbas pour lui proposer un «mini-gel» de la colonisation dans les territoires palestiniens occupés et un «tête-à-tête» toutes les deux semaines. «Pour réussir ce dialogue, il est essentiel qu'il soit mené directement, discrètement et progressivement par les dirigeants», dit-il après avoir formé son équipe de négociateurs. Présidée par son assistant Yitzhak Molho, elle mènera sous son contrôle des pourparlers «rapides, sérieux et approfondis» avec les Palestiniens. «C'est prématuré de parler de ça pour le moment», lui réplique Saëb Erekat, le négociateur en chef palestinien sur fond d'un pessimisme prononcé car les pourparlers qui durent depuis 17 ans, pourraient achopper dès le 26 septembre, jour où expirera le moratoire de dix mois décidé par les Israéliens sur les nouvelles constructions de logements dans les colonies juives de Cisjordanie occupée.