« L'Algérie est le seul pays arabe et musulman qui fera partie de l'équipe du projet JEM-EUSO et des pays dont le drapeau sera hissé sur la station spatiale internationale », a indiqué, hier, Mohamed Mebarki, ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique lors d'une conférence de presse en marge de la visite qu'il a effectuée au Centre de développement de la technologie avancée (CDTA). Le ministre précisera que les chercheurs qui prennent part à ce projet ont été évalués, durant deux ans, par des experts internationaux. Prochainement, ces chercheurs auront à concevoir des modules dans le cadre de ce projet qui seront assemblés par un coordinateur japonais et transportés, par la suite, sur une navette en direction de la station spatiale, a précisé Hafid Aourag, directeur général de la recherche scientifique. « L'Algérie a dégagé une enveloppe de un million de dollars pour la conception de certaines parties de ce télescope géant qui sera arrimé à la station spatiale internationale et qui portera également le drapeau algérien », a fait savoir le ministre. M. Mebarki a assuré que selon le directeur général de la Nasa, les chercheurs algériens seront des pionniers, grâce à leur contribution à ce projet, de la recherche scientifique dans ce domaine et seront d'éventuels nobélisables dans l'astrophysique. Ce projet, rappelle M. Mebarki, s'inscrit dans le cadre du programme quinquennal qui s'achève et qui englobe deux autres projets phares dans le domaine spatiale. Le premier concerne la réalisation sur le mont Chelia, dans les Aurès, d'un observatoire astronomique piloté par le Craag. « Nous sommes dans la phase du lancement du cahier des charges des équipements et à la construction en partenariat avec l'Observatoire de Provence-Côte d'Azur (France). Il aura pour mission la prévention contre les menaces en provenance de l'Univers et le développement de la connaissance sur l'Univers dans le cadre d'un réseau mondial d'observatoires », explique le ministre en signalant que cet observatoire sera ouvert aux scientifiques du monde entier. L'autre projet évoqué consiste en le développement de la connaissance sur le système solaire notamment, à travers l'exploration et l'exploitation des objets stellaires. Ce projet, qui sera doté d'un réseau capteur sur le territoire national, contribuera à identifier les gisements géologiques à forte valeur ajoutée, à établir des cartes sur nos richesses minières et répertorier l'ensemble des météorites tombés sur le sol algérien. « Par ailleurs, indique M. Mebarki, l'organisme international Thomson Reuters vient de publier des résultats concernant 11 chercheurs algériens dont les citations des travaux représentent 1% de toutes les citations dans le monde. D'ailleurs, ces chercheurs seront primés par le même organisme au mois de décembre », en rappelant, dans ce registre, que c'est un Algérien qui a pu résoudre le problème de la couche d'ozone et désigné comme animateur principal dans le débat sur le changement climatique.