C'est dans la salle de cinéma Aïssa-Messaoud de Tindouf que la candidate du Parti des travailleurs à l'élection présidentielle a animé, hier, un meeting. La chaleur qui règne à Tindouf n'a pas dissuadé les citoyens qui ont répondu présent, curieux d'entendre le projet de la candidate. La postulante à la magistrature suprême du pays a énuméré quelques volets de son programme. Elle annonce que le 17 avril, « nous devons confirmer toutes les espérances et tous les espoirs qu'avec notre parti, nous voulons instaurer une deuxième République. » Elle a insisté sur la nécessité de fermer la porte à toute forme d'ingérence étrangère. Pour cela, elle n'a pas manqué d'appeler les citoyens un sursaut national le 17 avril pour barrer la route à toute tentative d'intervention étrangère dans notre pays. Louisa Hanoune a estimé que des puissances étrangères veulent exploiter le contexte des élections pour exercer des pressions sur le pays et le pousser à revenir sur certaines décisions, notamment économiques. La dame de fer du PT fait allusion, entre autres, au droit de préemption et à la règle 49/51 relative aux investissements étrangers. « Nous ne permettons à personne d'ouvrir une brèche pour une intervention étrangère. Il est de notre devoir à tous de protéger le pays contre toute forme d'ingérence. Nous ne permettons à personne d'établir des bases militaires sur notre sol », lance la candidate du PT. Concernant le scrutin du 17 avril, Louisa Hanoune l'a une nouvelle fois qualifié de « test crucial » complètement « distinct des précédents ». Et pour cause, elle a estimé que « cette élection est porteuse de dangers », appelant à « immuniser le pays contre toute provocation extérieure ». La SG du PT a rendu hommage à l'Armée nationale populaire pour son rôle dans la défense du pays et la préservation de l'unité nationale. Elle a indiqué que des puissances tentent d'impliquer l'ANP dans les conflits internationaux. La candidate s'est, par ailleurs, élevée contre le « régionalisme » et le « tribalisme », soulignant que son parti « ne mange pas de ce pain ». « Notre seul souci c'est l'Algérie et son avenir. Nous œà uvrons procurer au pays plus de perspective de développement. C'est aussi l'unité nationale qu'il faut préserver quel qu'en soit le prix », tonne Hanoune non sans mettre en avant le déficit en matière d'infrastructures dont souffre la wilaya, promettant d'y remédier si elle est élue le 17 avril prochain. Pour Louisa Hanoune, il faut impérativement revoir la loi électorale dans son volet relatif à l'organisation de la campagne électorale, particulièrement dans les régions du Sud, en raison des spécificités climatiques. Elle regrette que sa requête n'ait pas été prise en considération jusque-là.