La candidate à l'élection présidentielle, Louisa Hanoune, s'est insurgée contre le « régionalisme » et le « tribalisme » dans la gestion des affaires de l'Etat. Dans un meeting électoral animé, hier, à la salle omnisports Abdelhamid-Aberkane dans la wilaya de Jijel, la fille de Chekfa promet, si elle est élue, d'être la « Présidente de tous les Algériens ». Louisa Hanoune a annoncé qu'elle fonderait un Etat qui soit l'expression de la souveraineté nationale. Car, pour elle, l'Algérie est un pays « uni » et le peuple n'acceptera pas d'être divisé. « L'unité nationale est sacrée pour le peuple algérien à laquelle il y tient jalousement », a martelé la candidate. Et de promettre, une fois présidente, d'ouvrir tous les dossiers en suspens y compris celui des disparus, et ce, pour prendre un nouveau départ collectif. Selon Louisa Hanoune, il est grand temps pour le peuple algérien de s'ouvrir à d'autres horizons et de couper l'herbe sous le pied aux manipulateurs qui veulent exploiter ces questions pour porter atteinte au pays et justifier une ingérence étrangère. La prétendante au palais d'El Mouradia a soutenu que les Algériens ont tourné définitivement la page de la décennie noire et qu'ils sont plus que jamais déterminés à aller de l'avant pour construire un avenir meilleur. Selon la candidate à la magistrature suprême du pays, l'Algérie a fait des progrès dans plusieurs domaines et l'Etat a injecté beaucoup d'argent dans l'économie pour améliorer la situation, cependant, il reste beaucoup à faire pour aller vers un développement durable. La SG du PT a dénoncé le développement local mené, selon elle, à un rythme pas tout à fait appréciable. Et là, Louisa Hanoune impute l'entière responsabilité aux institutions en place qui sont « caduques » et « corrompues », héritées du « système du parti unique ». La deuxième République qu'elle compte instaurer vise la rupture avec ce « système responsable de tous les maux des Algériens ». La candidate du Parti des travailleurs a appelé les citoyens à aller voter massivement le jour du scrutin pour faire barrage à toute forme d'ingérence dans les affaires de notre pays mais surtout pour « institutionnaliser » la deuxième République et opérer ainsi, pacifiquement, le changement espéré.