Avec la participation de quelque 400 exposants, selon les chiffres fournis par les organisateurs, le salon a permis au ministre du secteur d'avoir une première idée sur les « 315 projets valorisables à caractère intersectoriel réalisés dans le cadre du programme national de recherche, 70 projets innovants relevant des 25 centre et unités de recherche, réalisés durant le quinquennat 2008-2012, 21 projets incubés par l'agence nationale de valorisation et de développement technologique et 105 résultats de travaux entrant dans le cadre de la formation par la recherche ». Selon les organisateurs du MESRS, « l'identification et la valorisation des produits innovants issus des différents programmes nationaux devraient permettre le renforcement des échanges entre les équipes de recherche et l'entreprise, dans l'objectif de nouer des partenariats ainsi que des relations concrètes entre les unités de recherche, les laboratoires et le secteur socio-économique ». Une série de conférences, académiques ou de vulgarisation, sont également prévues dans le cadre de ce salon de deux jours. Dans son intervention devant les chercheurs algériens, des étudiants en fin de cursus et des représentants des entreprises économiques, le ministre de l'Enseignement supérieur a souligné « l'effort consenti par l'Etat, durant les deux programmes quinquennaux, pour asseoir les bases d'une recherche au service du développement économique et social du pays. La décision du gouvernement de situer l'activité de la recherche scientifique et du développement technologique dans la loi-programme de 2008-2012, traduit l'intérêt accordé par l'Etat à ce secteur stratégique ». Mebarki a, également, jugé important de rappeler que « le plan quinquennal qui s'est achevé avait pour but de faciliter une plus grande adhésion des secteurs socioéconomiques autour des thématiques relevant des diverses technologies avancées ». A propos des progrès réalisés, le ministre soulignera que qu'il est « constaté, aujourd'hui, avec satisfaction, que l'évolution de la recherche scientifique en Algérie n'est pas uniquement quantitative mais est devenue une réalité qui se vérifie sur le terrain, le système national de recherche ayant gagné en performance et en cohérence dans la mise en adéquation des objectifs scientifiques avec ceux socioéconomiques ainsi que dans la mobilisation de la communauté des chercheurs ». Le ministre a donné quelques chiffres pour étayer ses dires. Ainsi, 28.300 enseignants chercheurs et plus de 2.300 chercheurs permanents ont été impliqués dans les programmes nationaux de recherche dans différents domaines, allant de l'agriculture à la technologie spatiale en passant par les énergies renouvelables, les technologies de l'information, etc. Passant en revue l'éventail infrastructurel, le ministre citera la réalisation de 25 nouveaux centres et 5 unités de recherche, de 1.000 laboratoires, 7 plateformes technologiques, 15 plateaux techniques d'analyses physicochimiques, 20 centres de calcul intensif ainsi que 3 unités d'aide au diagnostic. Evoquant les productions intellectuelles réalisées, lors de ces plans, il mettra en exergue les résultats obtenus à travers le nombre de publications internationales de première catégorie qui est passé de 11.000 en 2008 à 35.000 au terme de la loi-programme. « Ainsi, soulignera-t-il, nous sommes, au titre de ces publications, leaders en sciences des matériaux en Afrique et 28e dans le monde ». Pour ce qui est des brevets, Mebarki fera état de la réalisation de 170 en 10 ans, « essentiellement, dans les sciences et technologies ». Parmi ces brevets, deux, touchant aux lasers et gestion des déchets ménagers, ont déjà connu des issues heureuses puisqu'ils sont passés de l'état de prototype à l'exploitation industrielle. Cinq autres sont en voie d'incubation par l'Agence de valorisation. Ces brevets sont destinés à la création de PME dans les technologies avancées. « C'est là, dira le ministre, le résultat du programme mis en place par les pouvoirs publics sur instruction du président Bouteflika ».