L'ouverture de la 5e édition de « Koléandalouse » est prévue aujourd'hui à 19 h 30 à la maison de la culture Ahmed-Aroua avec les ensembles « Dar El Gharnatia » de Koléa et « El Moutribia » de Blida. Demain, le palais de la culture d'Alger accueillera la première formation et l'ensemble « Chabab Monastir » de Tunisie. Le 9 mai, « Essendoussia » d'Alger et « El Bachtarzia » de Koléa se produisent à Koléa. La salle Ibn Zeydoun de Riad El Feth, selon son organisateur et président de l'association andalouse « Dar El Gharnatia », Boualem Kherrous, a été retenue pour la cérémonie de clôture. Elle sera animée par l'ensemble maghrébin regroupant des artistes venus des trois pays dont Merouane Hadji du Maroc, Mahmoud Frih (Tunisie), Mohamed El Cherif Saoudi et Leila Borsali (Algérie). Selon cet organisateur, « Koléandalouse » est une occasion pour promouvoir, parmi les jeunes, ce patrimoine culturel et historique ancestral, fortement altéré par l'oralité, afin de le sauvegarder et le transmettre aux générations futures ». Cette édition se veut, aussi, le reflet de la volonté des responsables de l'association musicale « El Gharnatia » de Koléa de raffermir les liens avec les mélomanes de la région du Maghreb qui veillent à la sauvegarde de ce patrimoine. Hommage cheikh Anani Organisé sous le haut patronage de la ministre de la Culture et du wali de Tipasa, cette manifestation sera dédiée au regretté cheikh El Hadj Slimane Anani. Il était une figure emblématique du monde intellectuel et culturel et compte à son actif plusieurs ouvrages sur la littérature classique, sur l'école Thaalibia où il a étudié pendant cinq années et un recueil de poésies. Il est l'un des fondateurs de l'association culturelle de musique andalouse Dar El Gharnatia de Koléa. Il a occupé pendant plus de quarante ans le poste d'enseignant et d'inspecteur au ministère de l'Education nationale. Né le 13 mars 1923 à Koléa, le défunt était porté, dès son jeune âge, sur l'enseignement, la littérature et la langue arabes. Après l'indépendance, il fut nommé inspecteur de l'Education nationale pour les cycles primaire et moyen au niveau de plusieurs circonscriptions. Il a consacré sa vie à la pensée, à la poésie et à l'histoire loin de la politique. Au cours des années 40 et 50, encouragé par ses enseignants, il écrit ses premiers poèmes. Il a traduit plusieurs ouvrages du français vers l'arabe dont « L'histoire de la résistance dans la ville de Miliana » du chercheur Ahmed Benblidia. Le public pourra se délecter durant ces trois journées du passage des voix algériennes et maghrébines qui se succéderont sur scène.