Les pays occidentaux qui, dans un passé récent, ont sous-estimé le phénomène, prennent conscience du péril du terrorisme transnational. Les pays occidentaux sont sur le qui-vive. C'est dans un climat tendu qu'ils maintiennent à un niveau élevé le dispositif d'alerte. La raison : des attentats terroristes pourraient être perpétrés dans les capitales occidentales. La Grande-Bretagne affirme être confrontée à une menace terroriste sérieuse et réelle. Aussi, a-t-elle fait passer à « élevé » le niveau de menace terroriste concernant l'Allemagne et la France. L'Hexagone tient la garde haute. Le Japon a mis en garde ses ressortissant qui voyagent dans le Vieux contient contre de possibles attaques terroristes. Les Etats-Unis ont fait la même chose. La peur se généralise. Le secrétaire d'Etat français au Tourisme et le ministre allemand de l'Intérieur tentent de minimiser le désarroi. M. Hervé Novelli a ainsi réfuté l'idée « d'un alarmisme excessif ». Tout comme son homologue allemand, Thomas de Maizière, affirmant l'inexistence « d'indications concrètes d'attentats imminents ». La Suède se met aussi de la partie. Elle a appelé, hier, ses citoyens en voyage en Europe à la vigilance dans les bâtiments et transports publics. Réelles ou supposées, ces menaces tant redoutées dévoilent le caractère transnational du terrorisme. L'Occident a enfin compris que nul n'est à l'abri. En tous les cas, les pays occidentaux qui, dans un passé récent, ont sous-estimé le phénomène, prennent conscience du péril du terrorisme transnational. Face à une menace reconnue collective, la nécessité d'un front uni s'impose. D'ailleurs, Paris a tenu compte des recommandations de vigilance formulées par les Etats-Unis pour les ressortissants américains qui voyagent en Europe. La Grande-Bretagne met l'accent sur la concordance de la mise en garde américaine avec les conclusions des autorités britanniques. Bien que tardive, cette prise de conscience a non seulement amené le monde occidental qui se croyait prémuni à se rendre compte de sa vulnérabilité. Notre pays est érigé en modèle en matière la lutte antiterroriste. Pourtant, lorsque l'Algérie menait une lutte sans merci contre le terrorisme, nombre de pays occidentaux se sont murés dans un silence injustifié, sous prétexte de respect des droits de l'homme. Ce n'est qu'après les tragiques attentats du 11 septembre qui ont coûté la vie à des milliers de personnes que le monde s'est enfin réveillé. Des pays occidentaux ayant, plusieurs années durant, servi de refuge aux terroristes, appellent aujourd'hui à une lutte commune contre ce fléau.