Les organisations patronales ne sont pas indifférentes aux consultations politiques autour du projet de révision de la Constitution qui devrait clôturer le processus des réformes politiques engagées par le président de la République, Abdelaziz Bouteflika. Après leur participation aux consultations menées par la commission d'Abdelkader Bensalah, les patrons comptent poursuivre la concertation pour défendre leurs propositions soumises en 2011 dans le cadre de la commission dirigée par Ahmed Ouyahia. « Notre organisation va prendre part aux consultations politiques pour l'amendement constitutionnel. Ce projet concerne toute la société », a indiqué Abdelaziz Mehenni, président de la Confédération des industriels et producteurs algériens (Cipa). A propos des propositions que la Cipa compte soumettre à la nouvelle commission, Mehenni affirme qu'un conseil national se tiendra le 21 mai « pour consultation et débat avec tous les membres ». Le président de la Confédération générale des opérateurs algériens (CGOA), Habib Yousfi, ne s'oppose pas à cette participation « au cas où l'appel concernerzait, en plus de la classe politique, les acteurs de la société civile », souligne-t-il. « Notre organisation n'a toujours pas reçu d'invitation officielle pour prendre part à cette rencontre », fera)t)il savoir. Par ailleurs, M. Yousfi estime « nécessaire » d'examiner le document de la commission technique. « Nous attendons de recevoir le texte de la commission afin de l'examiner et de l'enrichir », a-t-il ajouté. Les pourparlers entre les organisations patronales et la commission Bensalah ont permis « d'exposer les propositions du patronat algérien concernant le climat des affaires, l'investissement et l'orientation économique du pays », a rappelé M. Yousfi. Des mesures ont été, entre temps, prises pour répondre aux attentes des hommes d'affaires. « Je crois que nous allons exposer une partie de ces problèmes mais sous un autre angle », a indiqué le président de la CGOA, insistant sur « l'examen, d'abord, du document de la commission présidée par M. Kardoune ». Le président de la Confédération algérienne du patronat (CAP), Boualem Merakèche, semble, lui aussi, déterminé à poursuivre l'initiative entamée en 2011. « Notre organisation va participer à ce rendez-vous », dira-t-il. Et de rappeler que la participation de la CAP aux consultations de la commission Bensalah a permis le dépôt de cinq propositions écrites. Il s'agit « de mesures concernant la relance du secteur économique et social que nous avons souhaité inclure lors de la révision de la loi fondamentale du pays », note-t-il. La Cap compte « repartir » pour« défendre les mêmes idées exposées » en 2011 dans la mesure où il s'agit de « définir les dispositions à prendre pour mieux organiser le secteur économique en Algérie ».