Cette conférence nationale, qui couronne les assises régionales, se veut une halte d'évaluation de ce qui a été réalisé et un espace de propositions destiné à rendre l'université performante et plus visible sur le plan international. Cet événement coïncide également avec les dix ans de l'application du système LMD (licence-master-doctorat). « L'année universitaire en cours s'est caractérisée par un climat relativement serein. Ce qui a permis au secteur de mener à bien ses activités pédagogiques et scientifiques », constate le ministre. Cette stabilité est le résultat, selon lui, de la volonté de toutes les composantes de l'université de privilégier le dialogue et la concertation comme mode de règlement des problèmes. Toutefois, il évoque les périodes de grèves et de perturbations qui ont émaillé l'année en cours. « Les problèmes soulevés ont été traités, souvent à temps », observe-t-il. Abordant le bilan des actions engagées durant l'année universitaire en cours et la synthèse des travaux des trois conférences régionales, Mebarki se dit « satisfait ». « En plus de l'adoption d'un nouveau cadre juridique régissant l'organisation de l'administration centrale et l'initiation d'une nouvelle loi sur la recherche et le développement technologique, notre secteur a finalisé divers dossiers relatifs à la pédagogie », précise-t-il. A propos des textes relatifs au volet pédagogique, le ministre a énuméré, entre autres, la mise en place des socles communs, le fonctionnement du conseil de discipline, ainsi que les conditions d'accès au master. Dans ce registre inhérent à la post-graduation, le ministre indique que les sessions de magister seront ouvertes l'année prochaine. « Il y a lieu de gérer la formation classique en voie d'extinction en évitant sa perpétuation injustifiée. Il est important d'unifier le système d'enseignement supérieur algérien », note-t-il. Et d'ajouter : « des dispositions ont été prises pour permettre aux diplômés du système classique de s'inscrire au master. » S'agissant du LMD, il a fait savoir qu'« il importe de poursuivre l'assainissement de la carte des formations en licence pour revenir aux normes pratiquées au niveau international ». Pour sa part, le recteur de l'université de Bab Ezzouar, Benali Benzaghou, a confié en marge de la rencontre que le système LMD, après dix ans d'application, a permis à l'université de réaliser des avancées quoique perfectibles. « Comparativement au système classique, l'étudiant ne traîne plus dans son cursus universitaire et le nombre de défaillants a sensiblement diminué. C'est déjà une performance », relève-t-il. Néanmoins et en ce qui concerne les débouchés qu'offre le marché du travail pour les diplômés universitaires, il souligne qu'ils demeurent tributaires de la capacité de l'économie nationale à générer de l'emploi ». Interrogé sur le niveau des étudiants dans les filières technologiques et de sciences exactes, le Pr Benzaghou juge qu'il est correct. « Dans toutes les universités du monde, on trouve des nuls et des étudiants studieux. L'Algérie ne fait pas exception », avance-t-il.