Menottes aux poignets et boulets aux pieds. Le décor offensif tant prôné par Halilhodzic pour impressionner les Belges était réduit à un mur de soutènement « vert », comme si le coach algérien redoutait une attaque de l'Otan. Portant, le défenseur belge avait offert à Feghouli et ses coéquipiers de défendre à « l'algérienne » l'avance de ce but inscrit sur penalty. Halilhodzic a beau afficher tous les justificatifs du renversement « diabolique » des Belges, il reste le seul responsable de la déception de 40 millions d'Algériens et des 4.000 supporters, bien groggy dans les tribunes. Non, il ne s'agit pas dans cette chronique « Brazucage » (en rapport avec le nouveau ballon du mondial, le brazuca) de faire le procès de Vahid Halilhodzic, mais seulement d'un constat d'un chroniqueur, il est vrai assez grincheux et un bout médisant mais qui fait son métier pour lequel il est payé, après avoir récolté des tas de « flash-back » de la rue algéroise suite à cette défaite qu'il faut classer dans les schémas de « l'anti-football ». Sans choquer personne, je reprends « texto » la réplique d'un jeune footballeur, à peine la quinzaine, et sur un ton coléreux et dépitant s'adressant à des amis de son âge : « La Fifa devrait interdire par une loi, le jeu anti-jeu pratiqué par Hallilhodzic. » Y'a pas photo. Je ne tire pas sur les ambulances et je n'ai aucun poignard face au bœuf à terre. Sans médisance. En football, on gagne et on perd aussi. Mais on joue par devoir de l'esprit de la compétition. Car même en défendant à la catenaccio, l'ancienne tactique italienne, la Squadra Azzura harcelait la défense adverse. Contre la Belgique, les poulains, enfin les Fennecs, de Halilhodzic ont continué à défendre alors qu'ils étaient... menés au score. De l'anti-football. Comment « Halilo » s'est-il départi de son caractère offensif pour se « terrer » dans la posture négative du fennec : la peur oubliant que la qualité première du fennec est la ruse. Et ce n'est pas ce qui manque chez les Feghouli, Djabou, Brahimi, Soudani, Taider et... Bentaleb. Aujourd'hui, le spectre de la Can 2013, élimination au premier tour, plane et menace... Saâdane n'a jamais été aussi défensif. Un simple rappel pour ceux qui font des matchs amicaux des référents. Les tests amicaux n'ont été que des leurres Monsieur Halilhodzic. Il fallait se rappeler le match difficile contre le Burkina à Blida et non celui face à l'Arménie. Même dans le choix des remplacements, le coach algérien a opté pour un milieu défensif et deux avants-centres (Slimani et Ghiles) sans penser à un passeur ou animateur comme Djabou ou Brahimi. Ce n'est pas avec cette tactique que l'équipe « va faire mieux que 82 », pour paraphraser le coach national. Alors, il ne sert à rien de se tenir la tête et rester scotché sur le banc « ruminer » sa déception en rangeant ses ongles sur un système de jeu qu'on sait suicidaire. Il reste deux matches. L'espoir est permis mais à condition de changer de stratégie pour éviter le naufrage. A ce stade de la compétition, le hasard n'a pas sa place. Hazard l'a compris.