Quatre spécialistes de la police scientifique et technique de la DGSN (Direction générale de la sûreté nationale) se sont déplacés, hier, à Paris, pour participer à l'identification des victimes du crash au Mali de l'avion affrété par Air Algérie. C'est ce qu'a annoncé, hier, le directeur de la police judiciaire (DPJ), le contrôleur Abdelkader Kara Bouhadba, lors d'un point de presse animé au siège du laboratoire scientifique et technique de la police. Ainsi, une équipe, spécialisée en analyses génétiques et biologiques (ADN) et analyses de muscles et des ossements, s'est déplacée au laboratoire d'expertise français « afin d'entreprendre les opérations techniques de laboratoire », a précisé le DPJ, qui a également affirmé l'achèvement, le 2 août dernier, des opérations de recherche, de collecte et de codification des restes humains récupérés et de l'ensemble des indices et éléments d'identification des victimes de cette catastrophe. Le responsable de la police a tenu à préciser que « les lieux du site du crash ont été ratissés pour ne laisser aucun élément appartenant aux victimes ». L'enquête judiciaire est toujours en cours. « Neuf spécialistes de la Sûreté nationale sont restés au Mali dans le cadre du processus de collaboration et de coordination avec les autorités maliennes », a ajouté le DPJ. Au sujet du choix du laboratoire français pour les analyses au lieu de celui de la police algérienne considéré comme une référence internationale, Abdelkader Kara Bouhadba a rappelé que le lieu de l'expertise importe peu quand il s'agit de l'identification des victimes et de la préservation de la dignité de leurs proches. En ce sens, le DPJ a tenu à rappeler que le travail réalisé sur site et poursuivi en laboratoire s'inscrit dans le cadre de l'accord tripartite convenu entre l'Algérie, le Mali et la France. « L'ensemble des pays dont les ressortissants ont été victimes de cette catastrophe aérienne sont engagés dans ce processus », a-t-il soutenu, en soulignant la coordination et la coopération entre les experts internationaux. A une question sur la durée des analyses, le contrôleur a soulevé la complexité de l'opération. « Les démarches et les efforts entrepris sans relâche en dépit des difficultés rencontrées visent à l'identification le plus tôt possible des victimes en vertu des normes internationales et dans le souci constant de la préservation de la dignité des victimes et de leurs proches », a-t-il conclu.