L'allié libanais, partie prenante de la coalition internationale en lutte contre l'Etat islamique, profite du soutien militaire américain pour endiguer la menace terroriste et assurer la sécurité de ses frontières. Le Liban, confronté à la poussée de l'EI et du Front Nosra détenant des soldats dont deux ont été décapités, se voit doter de missiles Hellfire supplémentaires et d'avions légers, notamment un Cessna armé et d'un appareil de soutien. « Au cours des deux dernières semaines, une série de chargements accélérés d'armement américain, est arrivée ici », a confirmé l'ambassadeur David Hale, dans une déclaration faite, vendredi, à l'issue d'une rencontre avec le Premier ministre libanais Tammam Salam. Le financement est assuré par l'Arabie saoudite qui, outre les 3 milliards de dollars promis l'an dernier pour l'achat d'armes françaises non encore livrées, s'est également engagée à débourser un milliard de dollars pour l'achat d'armement urgent. Le front libanais se renforce dans cette lutte contre la « menace globale ». Car, aux yeux de l'ambassadeur américain, le combat décisif contre l'EI est étroitement lié à la défense, la préservation de la souveraineté et la stabilité du Liban dont le rempart reste les FAL (Forces armées libanaises) disposant depuis octobre, de 120 millions de dollars en formation et en équipements. « Heureusement, dira-t-il, le Liban n'est pas seul dans sa lutte contre ce fléau. Ensemble, nous réussirons », tout en rappelant que les Etats-Unis se tiennent prêts à « agir contre l'EI dans la région, ou à soutenir le Liban contre cette menace. » Face à la contagion syrienne, l'appel à l'aide internationale lancée par Beyrouth, sans président depuis la fin du mandat de Michel Sleiman, le 25 mai, traduit la hantise et l'urgence du combat contre le terrorisme qui, selon le chef du Parlement, Nabih Berry, « frappe à nos portes ». Trois semaines après les sanglants affrontements dans la localité d'Aarsal, proche de la frontière syrienne, de nouveaux combats ont éclaté, jeudi, entre l'armée libanaise et des combattants de l'EI et du Front Nosra et dont le spectre plane sur le Liban divisé.
