Avant cette date, les congrès régionaux se tiendront tour à tour, au niveau de toutes les wilayas. Abdelmadjid Sidi-Saïd, secrétaire général de l'UGTA, dont le mandat a pris fin depuis quelques mois, pourrait se représenter pour poursuivre sa mission « pleinement assumée », soutient notre source, qui n'écarte pas sa reconduction à la tête de la Centrale syndicale. Originaire de Aïn El Hammam, wilaya de Tizi Ouzou, Abdelmadjid Sidi-Saïd a repris l'héritage lourd et glorieux de l'organisation depuis la disparition de Abdelhak Benhamouda, le 28 janvier 1997. Cheville ouvrière du secrétariat national chargé des affaires sociales, il prend le gouvernail de l'UGTA dans un contexte difficile marqué par une forte dégradation de la situation socioéconomique du pays. A titre de rappel, l'actuelle direction s'est réunie le 5 août dernier à El Achour (Alger) à l'effet d'installer une commission de préparation du congrès. Une démarche qui n'a pas été du goût du comité national de réappropriation et de sauvegarde de l'UGTA, un mouvement créé à l'initiative de l'ancien syndicaliste activant au sein des Douanes, Ahmed Badaoui. D'ailleurs, il avait rendu public un communiqué dans lequel il a désapprouvé cette réunion qui, selon lui, « a délesté la commission exécutive nationale issue du 11e congrès national de ses prérogatives ». Alors que ce mouvement parle « de luttes intestines » qui gangrènent le fonctionnement de cette organisation syndicale, principale interlocutrice du gouvernement, la direction en poste affirme qu'il s'agit bel et bien d'une « tentative de déstabilisation sans conséquence ». On affirme que les préparatifs du 12e congrès se poursuivent « dans la sérénité ». Le retard enregistré est dû à la tenue de l'élection présidentielle, explique notre source, qui affirme que « quelles que soient les conditions dans lesquelles se tiendra le congrès, l'UGTA continuera à assumer sa mission de dialogue social en tant que partenaire de l'Etat dans le maintien de l'équilibre et de la cohésion sociale ».