Le secteur de l'Education doit être doté d'une charte d'éthique. C'est ce qu'a affirmé, jeudi, Mme Nouria Benghebrit, ministre de l'Education nationale, au Conseil de la nation. Une réflexion en ce sens est engagée dans l'objectif de moraliser la profession d'enseignant, dira la ministre faisant remarquer que des comportements « irresponsables » ont été constatés dans certains établissements scolaires, mais dont le nombre est minime. Mme Benghebrit fait allusion aux enseignants qui recourent à la violence au sein des établissements scolaires. La ministre qui parle de « cas isolés » tient à préciser que la majorité des enseignants font preuve de beaucoup de sérieux et de professionnalisme. De plus, chaque établissement est doté d'un dispositif de surveillance permanent, consolidé par une administration interne qui veille à la l'application stricte de la législation et par des visites périodiques de l'inspection. Quand un cas de violence est constaté, l'enseignant est soumis au conseil de discipline qui décide de la sanction à lui infliger. La sanction peut aller jusqu'au licenciement. Par ailleurs, la ministre a rappelé que son département n'a pas cessé de sensibiliser les parents à la nécessité de créer des associations et de les généraliser à tous les établissements.En réponse à un autre élu qui s'interrogeait sur le déficit en matière d'enseignants de langue française, la ministre a fait savoir que 10 postes d'enseignant de français sont vacants dans la wilaya de Tamanrasset. Le nombre total de postes d'enseignants dans cette région et de l'ordre de 368. La ministre a expliqué que le problème ne concerne que quelques régions isolées dans la wilaya, que certains enseignants ont refusé de rejoindre à cause du problème du logement de fonction. Mme Benghebrit a rappelé que l'année prochaine sera marquée par la sortie d'une promotion de 690 enseignants de langue française, dont 317 pour le cycle primaire et 184 pour le moyen. Le gouvernement a satisfait 80% des revendications des syndicats En marge de cette séance plénière, la ministre a affirmé que 80% des revendications des enseignants ont été satisfaites. « On ne peut pas faire une grève à cause d'un problème de surcharge. L'écrasante majorité des besoins ont été pris en charge par le gouvernement. La société doit connaître la vérité », indique-t-elle, reconnaissant une défaillance en termes de communication de la part du ministère de l'Education nationale et qui sera vite rétablie par des débats télévisuels qui seront prochainement entamés dans le but de faire connaître toutes les mesures prises dans ce sens. La ministre a précisé qu'il faut prendre des mesures « drastiques en matière de gestion ». Elle cite l'exemple des directeurs des établissements solaires meneurs des grève devant se soumettre à la loi interdisant « ces pratiques immorales ». « Je fais un appel pour un engagement pour une école de la performance. La confiance est rompue entre le secteur de l'éducation et la société. Les solutions arriveront mais progressivement », souligne-t-elle, en faisant savoir sur un autre registre que 70% des directeurs de l'éducation régionaux ont été installés dont 20% sont des femmes.