Après deux jours de grève, les cheminots ont repris, hier, le travail. La réunion, qui a regroupé le PDG de la Société nationale des transports ferroviaires (SNTF) et les représentants des cheminots, s'est achevée par un accord entre les deux parties. Cette réconciliation est intervenue après que la direction de la SNTF ait pu convaincre les responsables de la Banque nationale d'Algérie (BNA) de lui octroyer un crédit afin de débloquer les salaires des cheminots en attente d'être payés depuis presque 15 jours. Les cheminots n'ont repris le travail qu'après une longue attente devant le guichet de l'agence de la BNA d'Agha (Alger-Centre) qui n'avait pas assez de liquidités. Une situation qui a provoqué la colère du syndicat des cheminots. « Il est inconcevable qu'une agence de la BNA n'ait que 10 millions de centimes dans les caisses », a lancé El-Hadi Chemoune, membre de la section syndicale des cheminots. A 15h25, le directeur régional de la SNTF, Abdelmalek Hamzaoui, annonce la reprise du trafic ferroviaire, mettant fin à la souffrance des centaines de milliers d'usagers de train. « Nous demandons pardon à nos clients pour cette grève inattendue. Si nous avons agi de la sorte, c'est pour forcer la direction à nous payer », explique le syndicaliste qui s'excuse auprès des voyageurs pour ne pas avoir assuré le service minimum. Sur ce sujet, il explique que la décision de la grève a été prise hâtivement sans même déposer un préavis car il s'agit d'une urgence afin de mettre fin au retard de paiement des salaires des travailleurs. « C'est une question de survie », souligne El-Hadi Chemoune. Pour rappel, au lendemain du débrayage des conducteurs de train qui avaient exigé la mise à niveau du réseau de la banlieue d'Alger pour éviter qu'un autre drame se produise suite au déraillement du train Alger-Thénia, les travailleurs de la SNTF ont adhéré à la grève pour réclamer leurs salaires. Ils ont paralysé le trafic ferroviaire pendant deux jours.