L'Algérie entretient avec la Palestine des relations historiques. Elles sont vouées continuellement au soutien et à la solidarité pour les épreuves endurées par le peuple palestinien dans sa lutte pour son indépendance et la reconnaissance de son Etat. La solidarité algérienne est constante. Elle prend plusieurs formes : politique et diplomatique à l'échelle internationale. Humanitaire et financière au niveau bilatéral. C'est sur le sol algérien que la création de l'Etat palestinien a été officiellement proclamée en 1988. Le défunt président de l'OLP, Yasser Arafat, a tenu à ce que cet acte symbolique se fasse en Algérie en reconnaissance au soutien permanent qu'elle apporte à la cause de son peuple. En retour, l'Algérie avait à cœur de faire la démonstration que sa solidarité avec la Palestine n'est pas un vain mot. Et ne peut être l'objet d'une posture conjoncturelle. Histoire de donner corps à la phrase célèbre de Houari Boumediène : « Nous sommes avec la Palestine qu'elle ait tort ou raison. » Soutien indéfectible dès lors qu'il s'agit d'une affaire de décolonisation. Et de l'aspiration légitime d'un peuple à disposer d'un territoire et d'un Etat souverain. A laquelle s'oppose avec virulence, Israël qui jouit, paradoxalement, de la complicité incompréhensible de pans entiers de la communauté internationale. Ce ne sont pas les dates repères de l'expression agissante de la solidarité algérienne qui font défaut. En 1974, l'Assemblée générale des Nations unies a dû se résoudre à accepter que le président de l'OLP prenne publiquement la parole pour s'adresser à une assistance représentant les quatre coins du monde. C'était une première pour Yasser Arafat et la population qu'il représentait. C'était sous la présidence de l'Algérie. L'agression perpétrée contre Ghaza le 27 décembre 2013 a permis de souligner le caractère permanent de l'engagement algérien aux côtés des Palestiniens. A la condamnation ferme et sans équivoque s'adjoignent, concrètement, les aides matérielles et humanitaires apportées aux victimes de la violence féroce d'Israël. Et dans l'arène internationale, une voix sans relâche en faveur de la reconnaissance des droits palestiniens. La quête de la paix au Proche-Orient étant indissociable du règlement de ce conflit, la Palestine engrange soutiens et reconnaissances dont la dernière en date est celle de la Suède. Un effort collectif international en faveur du processus de paix prend progressivement forme. La proclamation par les Nations unies de 2014, année de la solidarité avec le peuple palestinien, en est un signe probant. L'Algérie apporte son appui. Dans une lettre adressée, le 24 novembre dernier, au Comité des Nations unies pour l'exercice des droits inaliénables du peuple palestinien, le président Bouteflika a souhaité que « cette mobilisation annuelle soit mise à profit pour sensibiliser l'opinion publique internationale à cette cause et rappeler la communauté internationale, y compris les Nations unies, à sa responsabilité historique de rendre justice à ce peuple et à tous les peuples qui subissent encore le joug colonial ».