Vivre dans une ville agréable, propre et protégée contre toute forme de dégradation est désormais possible dans notre pays. La présence d'entreprises étatiques ou privées ayant investi le créneau de la récupération des déchets est de plus en plus visible. Elles sont présentes également dans le domaine de l'embellissement des espaces verts et de la décoration architecturale. Une cité urbaine pacifiée et sociale est désormais possible. Les compétences sont là avec des expériences très riches qui se sont accumulées ces dernières années. Le 1er salon de la ville d'Alger, a fait sortir d'un relatif anonymat ces entreprises qui présentent des solutions novatrices au grand public et aux gestionnaires. Pour une meilleure gestion de la collecte des déchets ménagers, un opérateur privé propose un système intégré. Grâce à une puce installée dans des bacs à ordures, le gestionnaire est informé sitôt le bac rempli. Il pourra mesurer, à distance, la charge que transporte chaque camion-benne. Une autre entreprise a présente un système de déchetteries démontables. Sa généralisation pourra développer les métiers de l'économie verte à travers la récupération des déchets recyclables (papier, plastique, verre...). Des entreprises ont investi dans le domaine du ravalement des façades des immeubles. L'activité a pris de l'importance ces dernières années à Alger. L'entreprise privée Iso Therm El Djazaïr, est fière de ses produits. « Notre jeune entreprise, lancée il y a trois ans, est arrivée à se frayer un chemin. Elle démontre à nos clients la maîtrise de techniques qui permettent la rénovation des façades et le revêtement en polystyrène et résine de celles-ci », a expliqué la représentante de la société. Première du genre dans notre pays, elle a déjà assuré le ravalement, avec des matériaux algériens, la cité Malki de Ben Aknoun et des commerces dans la capitale et à Tizi Ouzou. Dans ce salon ayant regroupé 150 entreprises et bureaux d'études algériens et étrangers a accordé un espace à la maison d'édition Alternatives Urbaines. Celle-ci édite des livres et des guides traitant de l'architecture et de l'urbanisme. Le grand ouvrage dont elle assure, pour la première fois en Algérie, la disponibilité est sans conteste le guide destiné aux étudiants, « Le grand presthor ». Cette maison d'édition dirigée par un architecte, Akli Amrouche, publie aussi trimestriellement, une revue sur l'architecture et organise, deux fois par an, des workshops pour évoquer des questions d'actualité liées à l'habitat, le bâti et même le tourisme. Villes pacifiées Au cours du salon, un cycle de conférences a été organisé. Sous le thème générique « Pour une meilleure maîtrise de l'ingénierie urbaine », un panel d'urbanistes, sociologues et paysagistes ont, durant deux jours, développé la conception de la métropole, la gestion et le management des projets urbains. Hier, c'était au tour d'urbanistes d'évoquer des projets urbains et d'habitat. Mohamed Merhoum et Halim Faidi ont, lors d'une intervention intitulée « Exercice de style pour un projet urbain complexe », présenté une approche analytique des différentes villes du monde dont Alger. Ils estiment qu'avec « un dispatching de tous types de logements (AADL, participatif, social), alterné par des équipements publics, la société se retrouve dans un espace pacifié ». Ils affirment que « la ville, c'est la mise en place d'une stratégie ad hoc. Une mise en place d'un dessin intelligent et respectable de l'ensemble des éléments de la ville ». D'autres conférences relatives à la gestion des risques urbains, le patrimoine et la sociologie urbaine ont été présentées en marge du salon.