« Il n'est pas dans l'intérêt des producteurs de l'Opep de réduire leur production, quel que soit le prix (...). Que ça descende à 20, 40, 50 ou 60 dollars, il n'est pas pertinent de réduire l'offre », a déclaré Al Nouaimi. Les cours ont perdu environ 50% de leur valeur depuis la mi-juin. Ils sont passés à 60 dollars contre 115 dollars en juin 2014. Leur chute s'est accélérée après la réunion de l'Opep à la fin de novembre lors de laquelle le maintien, à 30 millions de baril/jour, son niveau de production a été prise. Pour lui, « le monde ne pourrait plus avoir un baril à 100 dollars ». Premier producteur de l'Organisation avec 9,6 millions de barils/jour (mbj), l'Arabie saoudite estime s'il réduit sa part, la Russie, le Brésil et les Etats-Unis, avec son gaz de schiste, la rafleront. Al Nouaimi est « convaincu » que les cours vont remonter lors du forum sur l'énergie à Abu Dhabi. Cet optimisme est partagé par plusieurs pays du Golfe. La chute des prix du baril est dû à un « manque de coopération », a-t-il souligné. Pour sa part, le ministre émirati de l'Energie, Suhail al-Mazroui, a affirmé que l'excédent des pays producteurs non membres de l'Opep était à l'origine de la chute des prix. Il dira : « Une des principales raisons (de la chute des prix) est la production irresponsable de certains producteurs hors organisation ». Dimanche dernier, le ministre saoudien et son homologue koweïtien, Ali al-Omair, était du même avis dans une déclaration sur la réduction de la production de l'Opep et de leurs pays respectifs. De leur côté, les experts algériens dans le domaine prévoient également la remontée du prix du baril durant l'année 2015.