Les ateliers scientifiques sur la traduction et l'initiation aux enquêtes sur le terrain visent à démontrer l'attachement de l'Etat à la réhabilitation de tamazight, a déclaré, hier à Taghit (Bechar), le secrétaire général du Haut-Commissariat à l'amazighité (HCA). « Les premiers ateliers scientifiques de traduction et d'initiation aux enquêtes de terrain initiés par le Haut-Commissariat à l'amazighité, auxquels prennent part une centaine de chercheurs, historiens et autres auteurs, qui sont inscrits au plan de charge du HCA, visent essentiellement à démontrer l'attachement de l'Etat à la réhabilitation de tamazight et à la consolidation de la fraternité entre les Algériens », a précisé Si El Hachemi Assad, à l'ouverture des travaux d'une rencontre organisée au centre culturel Hocini-Lehbib de la commune de Taghit. « Ces ateliers sont un moyen de mise en valeur de la traduction de textes littéraires locaux et étrangers vers tamazight », a-t-il indiqué. Cette rencontre scientifique, initiée en partenariat avec l'Office national des droits d'auteur et droits voisins, est marquée par l'organisation d'ateliers dédiés à la traduction de sept œuvres sélectionnées, à savoir « El Aswad yalikou biki » de Ahlem Mostaghanemi, « Tassilia » de Azzedine Mihoubi, « El Kilaâ El Moutaâkila » de Mohamed Sari, « Les jeux de notre enfance » de Nourreddine Louhal, « Taos Amrouche » de Djouher Amhis-Ouksel, « La nuit du henné » de Hamid Grine et « La guerre de Jugurtha » de Mohamed El Hadi Hareche. Un atelier d'initiation aux enquêtes de terrain est destiné aux étudiants des départements de langue et culture amazighes, de plusieurs universités du pays, liées par une convention de partenariat avec le HCA, alors qu'un autre se penchera sur la réalisation de versions en tamazight de bandes dessinées. Ces projets de traduction seront édités dès 2015 après l'obtention des autorisations légales des maisons d'édition et des auteurs des ouvrages d'origine, indiquent des responsables du HCA présents à cette rencontre qui s'étalera sur quatre jours. Ces premiers ateliers de traduction et d'initiation aux enquêtes sur terrain sur tamazight dans le sud-ouest du pays visent aussi à enrichir la production littéraire et culturelle en langue amazighe, laquelle se prête à l'expression d'œuvres littéraires universelles et s'adapte aux technologies modernes de l'information et de la communication, a ajouté Si El Hachemi Assad.