Les Groupements des gardes-frontières (GGF) de Maghnia, dans la wilaya de Tlemcen, ont découvert, hier, un nouveau mode opératoire des narcotrafiquants : la charrette. Un moyen destiné à ne pas attirer l'attention et à éviter les contrôles et les embuscades tendues par les GGF, notamment au niveau de la bande frontalière. Hier, vers 4h du matin, des GGF en équipe pédestre ont intercepté, à quelque 20 m des frontières marocaines, une charrette conduite par un individu, qui, à la vue des gendarmes, a pris la fuite vers le territoire marocain. Selon la cellule de communication du commandement de la GN, l'individu qui conduisait la charrette tiré par un baudet tentait de franchir la tranchée, creusée dans le cadre de la sécurisation des frontières, quand il a été intercepté. La fouille a permis la saisie de 46 colis de kif traité, d'un poids de 12 q. Aussitôt, une vaste opération de ratissage a été déclenchée dans toute la région, qui a ciblé essentiellement les lieux isolés et les habitations situées à proximité. Selon les premières investigations, les narcotrafiquants ont mis au point une nouvelle méthode en ce début d'année pour tromper la vigilance des GGF. Il s'agit du recours à une charrette conduite tirée un âne et chargée d'une quantité importante de drogue. Cette nouvelle méthode permet le transport d'une grande quantité de kif traité en une seule opération. Le prix du baudet est très élevé au Maroc, notamment suite aux saisies record menées par les GGF algériens. Ce qui a engendré de grandes pertes aux narcotrafiquants, a-t-on appris auprès des enquêteurs.