La question énergétique était au centre de la rencontre entre les deux chefs d'Etat et des échanges entre leurs délégations. A ce titre, ils ont souligné le rôle important dévolu à l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) comme force stabilisatrice des prix du pétrole pour corriger le déséquilibre prévalant sur le marché mondial des hydrocarbures qui affecte la croissance normale de l'économie mondiale et les perspectives de développement des pays du Sud. Les deux présidents sont convenus d'une coordination accrue des efforts des deux pays en vue de réunir les conditions d'un assainissement de la situation du marché pétrolier mondial et d'une rémunération adéquate des exportations de pétrole. Le communiqué indique que les deux présidents se sont, mutuellement, informés sur les situations internes dans leurs pays respectifs. Dans ce cadre, le président Abdelaziz Bouteflika a relevé, avec satisfaction, les avancées enregistrées au Venezuela. Il n'a pas, également, manqué de rappeler le rôle historique joué, à ce titre, par le commandant suprême de la Révolution vénézuelienne le président Hugo Chavez ainsi que son rôle pour l'intégration politique et économique de l'Amérique latine, soulignant que sa mémoire et son œuvre resteront vivantes dans les cœurs des citoyens de l'Amérique latine et du monde. Pour sa part, le président Nicolas Maduro a salué les initiatives et réformes menées par l'Algérie durant ces dernières années et a félicité le président Abdelaziz Bouteflika pour les progrès accomplis sur la voie de la consolidation des acquis démocratiques, du développement économique et du progrès social. Il a loué les efforts incessants de l'Algérie pour lutter contre le terrorisme et asseoir la paix et la stabilité en Afrique et de par le monde. S'agissant de la situation sécuritaire dans la sous-région sahélo-saharienne, le président Maduro Moros a rendu hommage au rôle de chef de file de l'Algérie dans la médiation pour la résolution de la crise politico-militaire qui prévaut dans la région du nord du Mali. Il a affirmé son soutien au processus de réconciliation au Mali, sous l'impulsion de la médiation algérienne et exprimé son optimisme au regard des étapes franchies dans le dialogue inclusif engagé à Alger, en juillet 2014, vers la conclusion d'un accord de paix global de règlement du différend intermalien. Au sujet des derniers développements en Libye, le chef de l'Etat vénézuélien a salué les efforts déployés par le président Abdelaziz Bouteflika pour rassembler les frères libyens, à l'exclusion des groupes terroristes reconnus comme tels, et les accompagner dans le processus de solution pacifique consensuelle à même de préserver l'intégrité et l'unité territoriale ainsi que la souveraineté de leur pays et d'établir l'Etat démocratique qu'ils appellent de leurs vœux. Les deux chefs d'Etat ont souligné les terribles répercussions que ne manquera pas de provoquer une éventuelle intervention étrangère dans le conflit libyen, aussi bien pour le pays concerné que pour l'ensemble de la région, et soutiennent les efforts qui se déploient pour éviter une nouvelle catastrophe contre le peuple libyen. Les deux présidents se félicitent de la constance de l'engagement des Nations unies et de la communauté internationale pour un règlement juste et durable, basé sur une solution politique mutuellement acceptable qui pourvoie à l'autodétermination du peuple du Sahara occidental, conformément aux principes et aux objectifs de la Charte des Nations unies, ainsi que des résolutions de l'Assemblée générale et du Conseil de sécurité. Pour ce qui est de la situation en Palestine, les deux présidents ont réaffirmé leur soutien indéfectible aux droits nationaux légitimes du peuple palestinien, y compris celui de disposer de son Etat indépendant et souverain avec comme capitale El Qods et ont condamné toute action visant à hypothéquer les chances d'un règlement négocié de la question palestinienne.