Organisée par la Fondation nationale pour la promotion de la santé et le développement de la recherche (Forem), cette rencontre a permis aux intervenants (police et Gendarmerie nationale, Douanes algériennes, Centre national de toxicologie) dans la lutte contre les drogues et la prévention de la toxicomanie d'aborder le phénomène sous toutes ses facettes et dans sa dimension internationale, tout en axant sur les médias comme partenaires dans ce combat. Comme elle a permis aux gens des médias de « renouer avec les responsables des secteurs pour une information fiable et un rôle plus conséquent », comme le soulignera le président de la Forem, le professeur Mostefa Khiati. Dans son intervention, le représentant de la Direction générale de la sûreté nationale, le commissaire principal de la Direction de la police judiciaire, Baâziz Laâras, a souligné que « les saisies annuelles attestent de la généralisation de la consommation et du trafic des stupéfiants ». Comme il relèvera l'aspect international du phénomène soulevé par les autorités onusiennes lors de la rencontre de Vienne en mars 2014. L'Europe ayant renforcé le contrôle à ses frontières, les trafiquants usent d'autres couloirs, dont le territoire national, pour acheminer les drogues. « Ceci se reflète dans les quantités importantes saisies chaque année », a-t-il soutenu. Les quantités interceptées en 2014 par la police nationale s'élèvent, selon l'intervenant, à 69,6 tonnes de cannabis et 561.390 comprimés psychotropes. Afin d'endiguer ce phénomène, la DGSN a mis en place une stratégie basée sur la lutte et la prévention. Cette dernière, selon le commissaire, consiste notamment à installer dans chaque secteur de wilaya, « une cellule de lutte dont les cadres ont suivi des formations de haut niveau ». De son côté, le représentant des Douanes algériennes, Arezki Hennad, sous-directeur à la Direction des renseignements douanières, a mis en relief la lutte menée par ce corps contre les infractions douanières. Celles-ci s'élèvent à 6.400 pour l'année 2014. « Ces infractions sont liées au trafic de drogue, de produits pyrotechniques, de cigarettes, de boissons alcoolisées frelatées, de produits de première nécessité, de carburant et de déchets ferreux. » Selon le représentant des Douanes, « les trafiquants sont de plus en plus violents à l'égard des douaniers », qui relèvera l'interconnexion d'autres trafics, dont celui de véhicules avec celui de la drogue. Des représentants des médias sont intervenus pour évoquer le rôle de la télévision, de la radio et de la presse écrite dans la sensibilisation et la communication de proximité. Les réseaux sociaux ont été également mentionnés pour leur importance dans ce combat.