La coopération algéro-béninoise connaîtra une nouvelle impulsion insufflée par la visite d'Etat qu'a effectué en Algérie le président du Bénin, Thomas Boni Yayi, du 2 au 4 février. Le communiqué commun sanctionnant ce séjour fait état de la volonté partagée de développer davantage les relations bilatérales dans plusieurs domaines de coopération. Outre les axes de coopération pour lesquels un programme a été établi, l'Algérie et le Bénin relèvent « une convergence totale » de leurs positions et analyses politiques sur les principales questions d'intérêt commun. Le communiqué commun fait part de la volonté des présidents Bouteflika et Boni Yavi d'œuvrer à diversifier les relations bilatérales. C'est dans cette perspective qu'il a été retenu que la Commission mixte se réunisse au cours de cette année. S'agissant des questions régionales et internationales, les deux chefs d'Etat ont réaffirmé leur volonté de renforcer la concertation à tous les niveaux. L'Algérie et le Bénin affirment apporter leur contribution pour permettre à l'UA d'atteindre ses objectifs dans la promotion de la paix, de la stabilité et du développement dans le continent. Il a été souligné, dans ce cadre, que la lutte contre le terrorisme et le crime transnational doit continuer de manière déterminée, au niveau de chaque pays. Les deux pays ont salué, à cet effet, la résolution relative à la lutte contre le groupe terroriste Boko Haram, que vient de prendre le 24e Sommet de l'Union africaine, réuni à Addis-Abeba, le 31 janvier dernier, notamment la constitution d'une force militaire régionale africaine et la saisine du Conseil de sécurité des Nations unies pour la mobilisation de toute la communauté internationale. Comme ils ont rappelé, à ce propos, les décisions pertinentes de l'Union africaine sur l'interdiction de paiement de rançons contre la libération d'otages et condamné cette pratique qui participe au financement du terrorisme. S'agissant de la situation au Mali, les deux Présidents ont exprimé leur satisfaction des efforts de la médiation internationale sous la conduite de l'Algérie en vue de parvenir à un règlement définitif et durable de la crise malienne dans le respect de l'unité et de l'intégrité territoriale du pays. Ils ont également souligné la nécessité pour la communauté internationale d'accompagner le Mali dans ses efforts de développement social et économique. Les deux chefs d'Etat ont exprimé leur profonde préoccupation face à la situation qui prévaut en Libye qui menace la nation libyenne dans ses fondements ainsi que la stabilité et la sécurité dans la région. Ils ont souligné l'impératif d'encourager les parties libyennes, à l'exclusion des groupes terroristes reconnus en tant que tels par les Nations unies, à s'engager dans le dialogue initié par le représentant spécial du secrétaire général de l'ONU pour la Libye, en vue de parvenir à une solution politique. Sur la question du Sahara occidental, les deux pays ont réaffirmé leur soutien aux efforts du secrétaire général de l'ONU et de son envoyé spécial, Christopher Ross, visant à trouver une solution politique, mutuellement acceptable, qui pourvoie à l'autodétermination du peuple du Sahara occidental, conformément aux résolutions pertinentes du Conseil de sécurité et de l'Assemblée générale des Nations unies. Quant à la situation au Moyen-Orient, l'Algérie et le Bénin ont réitéré leur soutien pour un règlement juste et durable du conflit israélo-palestinien, consacrant le droit du peuple palestinien à la création d'un Etat indépendant avec Al Qods comme capitale.