Quatre mémorandums d'accord pour la création de joint-ventures ont été signés, dimanche dernier, à Alger, entre le groupe Lacheb et des Américains, a annoncé, hier, Abdelhamid Bouarroudj, consultant du groupe. Il s'agit de la création d'une joint-venture dans la production de fertilisants bio-organiques, d'une ferme de 400 vaches laitières et d'une pépinière de génisses, d'une autre dans le développement de la culture fourragère et la réalisation de bâtiments pour l'agriculture verticale. L'agriculture verticale « regroupe divers concepts fondés sur l'idée de cultiver des quantités significatives de produits alimentaires dans des tours, parois ou structures verticales, de manière à produire plus sur une faible emprise au sol, éventuellement en ville pour répondre à des besoins de proximité », selon la définition. Pour les Américains, il s'agit de couvrir le marché de l'Afrique subsaharienne et se frayer un chemin vers le Moyen-Orient, a expliqué Bouarroudj. Les deux parties sont en discussions pour déterminer la formule de financement par des crédits bancaires en Algérie. Aussi, la Banque algérienne de développement rural (BADR) prendra part au financement de ces projets. Par ailleurs, les investisseurs américains ont discuté avec le groupe public Proda sur la création de fermes-pilotes au sud du pays dans la culture fourragère destinée à l'alimentation du bétail. « L'Etat va dégager des espaces à cette fin », a signalé le président du conseil d'affaires algéro-américain, Smaïl Chikhoune. D'un autre côté, « la partie algérienne se déplacera aux Etats-Unis pour voir comment les Américains travaillent », a-t-il ajouté. Les discussions avec Proda ont abouti à la création de trois fermes-pilotes à l'ouest, à l'est et au sud du pays dans le but de développer la recherche, notamment pour l'amélioration des races bovines destinées à la production de viande en important des races performantes des Etats-Unis