Trente et une « compétences » algériennes installées à l'étranger sont revenues au pays grâce à leur recrutement par des sociétés algériennes suite aux deux éditions précédentes du Forum ITN emploi « spécial Algérie » tenues en 2014 à Paris et à Lyon par International Talents Networt, a indiqué, hier, à Alger, sa directrice adjointe, Nadia Kara, lors de la conférence de presse animée à la veille de l'édition qui aura lieu les 11 et 12 avril prochain à Paris. Le Conseil national économique et social (Cnes) a avancé un chiffre de 100 à 110 compétences de retour en Algérie en 2014, selon Mme Kara. L'an dernier, plus d'une vingtaine d'entreprises ont participé à cette manifestation. En 2015, elles seront entre 25 et 30 et la demande croît chaque année, selon les organisateurs de ce forum. Pour Mme Kara, 65% des Algériens qui se sont déplacés aux précédentes éditions ont bac+5 dont 70% sont des ingénieurs dans le management, l'audit et le contrôle de gestion. Certaines de ces « compétences » algériennes installées à l'étranger recrutées par des sociétés algériennes, dont Djezzy, Cevital, NCA Rouiba et autres, ont témoigné sur leurs expériences respectives en Algérie après celles passées ailleurs. L'une d'elles, Fatma Zohra Chikh, qui a fait une école parisienne de commerce, a soulevé la problématique de la disparité des salaires entre les expatriés (étrangers) et les compétences algériennes de retour en Algérie. Les premiers touchent une moyenne de 10.000 euros alors que les seconds sont payés à 4.000 euros. Pis, « ces compétences touchent quatre fois plus que les Algériens qui ne font pas partie de la diaspora », a-t-elle affirmé. Pour une autre, employée par Numidis, filiale de Cevital, de retour depuis 4 mois en Algérie, « les entreprises algériennes ne trouvent pas de compétences dans certains domaines d'activité et des métiers comme dans la grande distribution ». Dans son cas, elle ne quittera pas son poste sans former un successeur local. Pour le patron du Groupe Cevital, Issad Rebrab, « ces compétences peuvent servir de coach aux cadres algériens qui mettent leurs compétences au service de leur pays ». Pour lui, « ils ont tout à y gagner, et c'est dans leur pays qu'ils auront toute la considération ».